Mais, encore une fois, personne n’ose expliquer ce genre d’atteintes et confirmer la certitude de ces propos. Le fait qu’il s’agit d’un représentant de l’Etat dans le domaine religieux rend les commérages encore plus passionnés.
Plusieurs thèses sont avancées : on parle de manœuvres malsaines perpétrés par certains responsables à son encontre depuis qu’il avait participé à la décision de révocation d’un imam accusé de consommation de hashich.
Une décision, révisée à son insu, mais qui aurait été adoptée « sous la pression du président du conseil des Ouléma » et suite à une autopsie médicale attestant que la personne révoquée n’avait pas consommé de drogue. Faute de preuve, M. Foram devrait donc lui présenter des excuses solennelles lors du prêche du vendredi. Mais avant le jour J, il s’est suicidé.
Cela dit, des organes de presse sont allés jusqu’à voir dans ce suicide le couronnement d’une bataille sans merci qui lui a été livrée par ses détracteurs appartenant, en grande partie, à des courants radicaux prêchant l’extrémisme et la violence. Dans le même sens, ils n’ont pas ménagé les autorités, lesquelles, ont-ils ajouté, ont été au fait de ses interventions et des efforts qu’il a déployés pour empêcher les prédicateurs de la haine de continuer propager leur propagande intégriste, mais qui ne l’ont pas protégé.
Bref, le débat s’anime encore entre ceux qui font de lui un martyr et d’autres qui lui reprochent d’avoir eu recours au suicide, un acte banni par l’Islam. L’un des faits étranges qui caractérisent cet événement réside dans la présence des représentants des autorités locales et du Conseil des Ouléma à l’enterrement du défunt sachant qu’il s’est suicidé et que tout recueillement sur sa tombe est prohibé par la religion. Néanmoins, il semble que, tant que l’enquête est en cours, le doute continue de planer sur la thèse du suicide.
source:lematin