Rien ne laissait présager un tel massacre», déclare une source de la délégation de la Commission européenne qui est encore sous le choc.
Le couple belgo-italien, parents de quatre enfant (un garçon de 9 ans et demi, une fille de 8 ans et deux jumeaux de 4 ans) a été sauvagement assassiné dans la nuit de dimanche à lundi en présence des enfants. «Les enfants ont été présents à la maison lors du crime mais ils n’ont pas assisté par contre à la scène du meurtre», ajoute la même source. Selon les premiers éléments de l’enquête, il s’agirait d’un cambriolage qui aurait mal tourné. «Les voleurs se sont emparés de la voiture de la délégation ainsi que de quelques objets qui ont disparu comme la télévision, les appareils téléphoniques et autres», affirme une source à la délégation.
En effet, la police aurait été avisée par le fils aîné. Les quatre enfants, qui sont encore sous le choc, suivent actuellement un traitement psychologique. Pour le moment, ils sont pris en charge par un membre de la délégation en attendant l’arrivé de leur famille. Selon des sources proches de la délégation, le fonctionnaire européen, issu d’une des grandes familles chrétiennes levantines, devait tenir lundi sa première réunion dans sa nouvelle fonction de conseiller chargé des affaires politiques, économiques et presse à la délégation de la Commission européenne à Rabat.
Le défunt, de nationalité italienne, avait été engagé par la Commission européenne en 1991, il avait rapidement gravi les échelons. Il fut attaché à la délégation de Varsovie (1997-2001) mais c’est à Bruxelles qu’il se fit connaître. Chargé du dossier de la Turquie à Bruxelles, il devint un proche collaborateur des commissaires Günter Verheugen et Olli Rehn.
Il s’exprima à plusieurs tribunes sur ce sujet, notamment devant l’Institut royal des relations internationales (IRRI, Belgique), au sein du Sénat belge ou auprès du gratin de l’armée belge.
Yousra Amrani | LE MATIN