Ils pensaient que tous leurs voisins l’aimaient, lui achetaient des bonbons et des gâteaux, jouaient avec lui… Ils imaginaient que les gens étaient pareils et que leur enfant était en sécurité parmi les voisins. Mais ce que le petit Amine avait subi dernièrement, les a bouleversés. Ils sont persuadés aujourd’hui, d’avoir commis l’erreur de leur vie en permettant à leur enfant de sortir seul dans la rue. Ils n’auraient jamais imaginé, que dans ce monde existait des personnes qui n’ont aucun respect pour l’innocence, aucune morale, aucune éducation, des bêtes sauvages…
Qu’est-il arrivé à leur unique enfant, Amine ?
Comme à l’accoutumée, heureux, plein de vie, Amine jouait, courait, bavardait, souriait avec les habitants qui le croisaient. Tout d’un coup, le coiffeur du quartier, âgé de quarante-trois ans, encore célibataire, vint se tenir devant lui. Amine le regardait tout en gardant son sourire innocent. Le coiffeur s’est incliné pour l’embrasser. L’enfant ne s’en est pas défendu. Le méchant loup l’a tenu par la main et l’a conduit vers son petit salon de coiffiure. L’enfant souriait toujours et rigolait avec le coiffeur. Ce dernier l’a déposé sur un tabouret avant de fermer la porte. Il s’est retourné ensuite vers l’enfant et a commencé à jouer avec lui. Tout d’un coup, il lui a enlevé son pantalon, a déboutonné le sien et l’a violé atrocement. Après quoi, il l’a jeté à la rue. Les larmes aux yeux, Amine est retourné chez lui. Sa mère lui a demandé ce qui lui était arrivé. Avec des phrases entrecoupées de sanglots, il a raconté toute l’histoire. Sa mère, affolée, ne sachant que faire, a téléphoné à son père. Apprenant que son enfant était victime d’un viol commis par le coiffeur pédophile, il s’est présenté au parquet général, à la Cour d’appel de Fès pour déposer plainte. Les instructions ont été données à la PJ de tirer l’affaire au clair. Et le coiffeur a été arrêté et traduit devant la justice.
Abderrafii ALOUMLIKI
Aujourdhui.ma