Selon le responsable algérien, parmi les zones les plus touchées par ce phénomène, figure la région de Tindouf. Une zone géographique qui attire toutes sortes d’activités délictuelles depuis plusieurs décennies, mais qui, ces dernières années, semble devenir le carrefour des circuits criminels établis en Afrique subsaharienne et l’Europe via le Maghreb. Ce qui est tout à fait normal étant donné qu’il s’agit d’une zone qui échappe à un véritable contrôle de l’Etat algérien. Une zone où un commandement militaire relevant de la DRS (sécurité militaire) agit d’une manière presque autonome en complicité avec des groupuscules armés du Polisario et qui s’adonnent en toute impunité à des activités de trafic allant de l’immigration clandestine au trafic de drogue en passant par d’autres encore plus dangereuses comme le trafic d’armes qui profite à des cellules terroristes. En avril dernier, les autorités algériennes avaient découvert 5 hectares de cannabis dans la région de Tindouf. La presse algérienne avait alors révélé que le Sahara algérien était truffé de champs de cannabis et que plusieurs avaient été détruits par les forces de sécurité. Selon le quotidien Achourouk, plus de deux tonnes de résine de cannabis avaient été saisies, le 1er avril, par des douaniers algériens près de Tindouf. Le patron de la direction de la lutte contre la drogue a signalé par ailleurs que si la culture et le trafic de drogue se sont largement développés ces dernières années en Algérie, c’est parce que le Maroc est en train de réussir son combat contre ce fléau. «Le Maroc a décidé de lutter contre le trafic de drogue alors les trafiquants veulent l’investir en Algérie», a-t-il souligné.
Omar DAHBI
Aujourdhui.ma