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Stratégie de revers pour défendre le Sahara marocain

Une première délégation conduite par le premier secrétaire de l’USFP, Mohamed El Yazghi et composée de Aba Abdelaziz (Parti de l’Istiqlal), Alami Tazi (RNI), Mohamed Benabdelkader (USFP) et de Cheikh El Fadel Maë El Aïnaine (personnalité du Sud), devrait ainsi entamer, dès mardi prochain, un périple en Amérique latine qui la mènera au Chili, en Argentine, en Uruguay et au Brésil, apprend-on auprès de sources partisanes.

Le périple devra se poursuivre du 19 au 31 juillet et concernera des entretiens entre les membres de la délégation avec les responsables politiques à commencer par les chefs d’Etat des quatre pays. Une autre délégation, conduite par le secrétaire général du Parti de l’Istiqlal, Abbas El Fassi, devra commencer son périple en Afrique, selon nos informations. MM. Aujjar, Abbou, Senoussi, Benkeddour (pour le RNI), Benabdelkhalek et Maë El Aïnain (pour l’Istiqlal), feront également parti des membres des délégations réunis dans le cadre d’une cellule dont l’action et le plan de déplacement sont coordonnés au niveau du ministère des Affaires étrangères. La nouvelle diplomatie partisane est ainsi en marche. La démarche se veut offensive.

Le constat, aujourd’hui fait, souligne un manque patent en communication à destination de l’international. Un constat conforté par les déclarations faites sur nos propres colonnes, il y a à peine une semaine, par la députée socialiste, Elisabeth Guigou. La faille était autrefois largement exploitée par l’Algérie. «Le Maroc a pourtant des arguments solides à faire valoir. Un, la légitimité historique et politique. Deux, les efforts considérables consentis pour le développement économique et social de la région.

C’est ce qui sera mis en avant, en plus des développements récents qu’a connus le dossier du Sahara, pour éclairer l’opinion internationale sur la réalité des choses», souligne une source partisane. La stratégie aujourd’hui lancée vise le double objectif d’une sensibilisation internationale et d’un encadrement sur le front intérieur. Les délégations des partis politiques devront également se rendre dans les provinces du Sud pour une prise de contact et une mobilisation des énergies sur place. Les formations politiques s’attelleront de fait à leur rôle traditionnel d’encadrement sur un terrain qu’ils avaient quelque peu délaissé. Le résultat n’était autre qu’une instrumentalisation facile des jeunes ayant mené aux événements que tout le monde connaît aujourd’hui survenus au mois de mai dernier.

Au sein de l’institution législative on s’empresse pourtant pour préciser que la question du Sahara a été un point central de la diplomatie parlementaire prônée par les dirigeants des deux chambres. Les députés et les conseillers auront été particulièrement actifs ces dernières années sur la question précise du Sahara. «C’est ce qui explique les avancées enregistrées dans ce dossier au niveau de l’Europe», explique un cadre du Parlement. «Le Parlement marocain est aujourd’hui un interlocuteur crédible au sein des institutions européennes, et il est pratiquement le seul en cela parmi les Parlements africains et arabes», précise notre source.

Celle-ci rappelle la présence, par ailleurs, active de parlementaires marocains au sein d’institutions européennes et arabes (tels que l’Union parlementaire internationale, l’assemblée parlementaire euro-meditérranéenne ou encore l’Union des parlements arabes). Le Président de la première Chambre, Abdelouahed Radi, aura joué un rôle décisif dans la mobilisation des députés autour de cette question, sans compter que sa présence personnelle, comme membre à des niveaux élevé de la responsabilité au sein de l’UPI et de l’Union des Parlement arabe a beaucoup contribué à sensibiliser l’opinion parlementaire mondiale sur la question.

L’USFP revendique, pour sa part, un rôle indéniable au sein de l’International socialiste qui a contribué à faire connaître et avancer la thèse marocaine sur le dossier du Sahara. Le parti de l’Istiqlal aussi a d’autre niveaux. Quelque soit le rôle joué par les uns ou les autres, il est évident aujourd’hui que la stratégie nationale de la gestion du dossier du Sahara connaît un dynamisme nouveau. Une action on ne peut plus utile. Isoler l’Algérie et ses thèses farfelues sur la question est un objectif que revendiquent de façon légitimes les partis politiques, se faisant le relais par la voie des représentants de la nation, d’une opinion nationale unanime sur la question du Sahara qui mérite d’être connue et bien assimilée.

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