Ses responsables ne comprennent pas d’où vient cette information erronée qui s’est propagée en un temps record, semant ainsi la panique totale. Il n’a jamais été question d’enfouir des déchets radioactifs nulle part.
Le Cnesten respecte les normes internationales de sûreté radiologique. Je ne comprends pas pourquoi des journaux ont diffusé une fausse information sans prendre la peine de s’assurer , tient à signaler Abdelmajid Caoui, secrétaire général du Cnesten. Il tient à ajouter que les activités du centre n’ont de risque ni sur l’environnement ni sur la santé des populations.
Pour pallier les conséquences négatives d’une telle rumeur, le centre a réuni les élus locaux qui, pour l’heure, s’inquiétaient et attendaient impatiemment un éclaircissement. Il était également prévu de recevoir hier des associations locales pour les rassurer afin qu’elles jouent leur rôle de sensibilisation.
Que les citoyens soient tranquillisés. Il faut préciser que les recherches menées par le Centre d’études nucléaires de la Maâmora (CENM) visant à contribuer au développement de bon nombre de secteurs socio-économiques, vont générer une production annuelle d’effluents radioactifs en faible quantité.
Ces effluents seront traités au niveau du CENM dans des installations conçues spécialement à cet effet, répondant à la réglementation nationale en vigueur. Les recherches menées vont générer des déchets radioactifs produits au niveau national.
Ils seront entreposés selon les normes. On ne parle pas encore de stockage. Les effluents liquides préalablement traités, et dont la dose d’exposition sera dès lors très en deçà des limites acceptables déterminées par les réglementations nationale et internationale, feront l’objet d’opérations ponctuelles de rejet par dilution dans les eaux fluviales , explique Abdelmajid Caoui. Dans différents pays, les effluents liquides sont rejetés dans le réseau d’assainissement.
Le CENM de Maâmora se trouve isolé. Ainsi, on a pensé à rejeter les effluents dans l’Oued Sebou. Le secrétaire général du Cnesten souligne clairement : On a fait une étude d’impact technique sur le lieu. Toutes les commissions y ont travaillé pendant longtemps.
Nous sommes dans une phase de consultation pour prendre la décision de rejet. Notre dossier est soumis à qui veut vérifier. On ne peut pas constituer un danger pour Oued Sebou alors que, nous-mêmes, nous faisons des études sur la pollution chimique de ce fleuve.
Jihane Gattioui
LE MATIN