«D’où le devoir pour tous de se mobiliser pour assurer une réforme globale de la justice et en consolider l’indépendance, dont nous sommes, du reste, le garant», a précisé le Souverain qui a émis le souhait d’une synergie d’efforts pour réhabiliter la justice et la confiance dont elle devra jouir. «Nous entendons, donc, conforter la confiance dans la Justice et garantir la sécurité judiciaire», affirme SM le Roi qui énonce par la suite les trois principes-clefs devant régir cette réforme de la Justice : «les exigences de compétence, de probité et de droiture».
SM le Roi a précisé que cette grande ambition devait être réalisée par la protection de l’inviolabilité de la justice, la protection de sa déontologie, mais aussi la poursuite de sa modernisation et de sa mise à niveau. Le Souverain appelle à une réforme des structures de la justice, mais promet également de doter cette réforme de toutes les conditions de réussite et en premier lieu des ressources humaines et matérielles pour l’essor d’un «cadre juridique moderne».
Sa Majesté le Roi Mohammed VI, dans ce discours fondateur, a fait de la réforme de la justice une priorité pour la période à venir et au même titre que les autres chantiers qui ont fait l’objet d’un recadrage royal : l’éducation et le développement humain en plus des priorités que constituent l’affaire du Sahara et la mise à niveau du champ politique.
Durant ces dernières années, le Maroc a entrepris de gigantesques efforts pour réformer la Justice dans l’objectif d’accompagner le flux des investissements étrangers au Royaume, mais également pour une meilleure harmonisation des législations nationales avec les engagements internationaux du Maroc. Sous Hautes directives de Sa Majesté le Roi, le Royaume s’est doté d’un nouveau Code de la famille salué partout comme un exemple dans la région arabe et bien au-delà. Pour compléter le puzzle, le Royaume a adopté, lors de ces dernières années, un Code de la nationalité qui consacre plus d’égalité entre les composantes de la société marocaine et qui permet surtout à la femme marocaine de transférer sa nationalité à ses enfants issus d’un mariage avec un étranger.
D’immenses efforts ont également été fournis pour accompagner les investissements étrangers, soit en mettant en place de nouvelles juridictions commerciales, dont des juridictions d’appel, soit par des efforts de formations et des conventions internationales pour la résolution des conflits commerciaux comme c’est le cas pour les procédures d’arbitrage.
Les ressources humaines ont également été renforcées avec de nouveaux profils pour accompagner l’évolution de la société et la nécessaire ouverture sur le monde. Tous ces efforts restent toutefois en-deçà des aspirations du Maroc comme l’a dit en substance le Souverain. Un nouveau chantier est ouvert pour parachever tout l’édifice.
Mohamed Boudarham
Aujourdhui.ma