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Pourtant, elle reste une partie indissociable de notre vie. Comment peut-on perdurer la vie sans y avoir recours ? La sexualité est la source de la vie : La femme est celle qui… produit ce que l’homme ne peut produire seul, mais qu’elle ne peut produire sans lui : la vie Marc Oraison. La sexualité est aussi source de plaisir physiologique. L’Islam n’a jamais interdit sa pratique, il a juste défini quelques règles à respecter.
Dans son ouvrage LA SEXUALITE EN ISLAM, Bouhdiba Abdelwahab a bien définit la séxualité par rapport à l’Islam en disant : Le sens de la jouissance paradisiaque, c’est assurément qu’il faut prendre au sérieux son propre corps. Loin de déréaliser nos désirs, l’islam nous apprend à mieux les réaliser. L’évocation du paradis est un onirisme vigilant. Ce n’est pas le théologique qui est en cause ici, mais le psychologique. L’image du paradis musulman est positive et affirmative de soi. L’islam ne refoule pas la libido. Au paradis nos désirs seront pris au sérieux et en considération. Cela veut dire que la paix du paradis passe par l’accomplissement de soi. Car le paradis, c’est d’abord une rencontre avec autrui. L’amour est en quelque sorte démultiplié par la présence non seulement d’épouses mais de houris. Cette pluralisation de l’amour implique sa propre transcendance en autrui. Au paradis on sera au moins deux, car mà fil jannati min a’zab : point de célibat au paradis.
Nous, nous ne sommes pas là pour changer les règles de l’Islam ou pour contredire quoi que ce soit. Nous, nous sommes là juste pour parler de cette partie primordiale de notre vie. Nous sommes là juste pour mieux connaître notre corps. Beaucoup ignore ce qu’est, vraiment, la sexualité. Oui, ils l’gnorent : ils ignorent que la sexualité ce n’est pas seulement recevoir, mais c’est aussi donner, ils ignorent que l’ont ne peut recevoir ce que l’on veut si on n’exprime pas ce que l’on désire. Et comme l’a si bien dit Marc Oraison, dans son ouvrage le mystère humain de la sexualité : … l’Homme et la Femme demandent tous les deux, mais comme il est évident, ce n’est ni la même chose, ni de la même manière.
Alors, dans une société où le manque de communication règne, où l’enfant grandit en ayant dans l’esprit que la sexualité est synonyme de tabou, comment peut-on imaginer que ce même enfant, devenu adulte, pourra vivre une vie normale en couple ? Comment pourra-t-il exprimer ses désirs à son partenaire ? Et pourtant, on dit qu’entre mari et femme il ne devrait pas y avoir de secret et que tout doit être partagé.
D’après le témoignage d’une femme de 62 ans, veuve, lorsqu’elle pense à son mari et à leurs moments intimes, elle se rend compte que ce qui lui manque le plus c’est le fait de n’en avoir jamais parlé. C’est triste de voir qu’après de longues années de mariage et de vie commune, l’absence de la communication soit aussi grande et ce pour la seule et unique raison que la sexualité est un sujet tabou. En réalité, on ne peut en vouloir personne, car ceci nous a été inculqué dans notre éducation. Mais, changer cela est entre nos mains, améliorer cette situation et développer le sens de la communication et de l’échange c’est en notre pouvoir. De plus, si on n’en parle pas en couple, comment peut-on espérer que des parents éduquent cette notion à leurs enfants, et leur apprenent à faire face aux entraves de la vie.
Nous, nous désirons changer cette situation. Nous, nous désirons parler de la sexualité.
Pour conclure ce sujet infinissable, je vous invite à voir une vidéo de 56 min Le Jardin parfumé de Yamina Benguigui. Un grand film qui soulève un coin du voile de pudeur qui couvre la sexualité dans un monde où les tabous et les interdits surgissent de toutes parts. Ce film tente de comprendre les codes, les comportements et les regards, langage où tout n’est qu’allusions, fantasmes, métaphores et délires oniriques. Allant au coeur de l’imaginaire qui relie l’Orient aux pays de l’exil, ce documentaire souligne la place paradoxale qu’occupe la sexualité dans le monde arabe.
source:jeunedumaroc
