Cette liaison autoroutière, dont le coût global est estimé à sept milliards de dirhams, prend son origine vers la fin de l’autoroute Settat-Marrakech, contourne la cité ocre par l’Ouest, passe par Chichaoua, Imintanout, Argana et Amskroud pour atteindre la ville d’Agadir. Sept points d’échange sont prévus au niveau des agglomérations traversées.
Le projet nécessitera la réalisation d’environ 61 millions de m3 de terrassement, dépassant ainsi les volumes de terrassement du barrage Mjaâra, considéré comme un ouvrage exceptionnel, ce qui constitue un défi consistant pour les entreprises dont le rendement devrait dépasser 1,25 million de m3 de terre remuée par mois.
La réalisation de ce tronçon autoroutier a été rendue possible grâce à la convention signée le 1er juin 2004 à Agadir sous la présidence de S.M. le Roi, en vertu de laquelle le Fonds Hassan II pour le développement économique et social apportait 1,5 milliard DH au capital de la Société des autoroutes du Maroc (ADM).
Cette augmentation du capital permet à ADM de faire face aux charges financières du projet. Le financement d’un montant global d’environ 5.454 millions DH est assuré par le Fonds arabe de développement économique et social (FADES), le fonds koweïtien de développement économique arabe (FKDEA), la Banque africaine de développement (BAD), la Banque islamique du développement (BID) et le Fonds japonais (JBIC).
La mise en service de cet axe, composé de plusieurs sections, est prévue pour fin 2009. Cet axe s’intègre aux grands axes structurants, à savoir Agadir-Casablanca-Rabat-Tanger-Europe et autoroute maghrébine.
La part du trafic des poids lourds atteint 50 % du trafic global, ce qui est largement supérieur à ce qui est observé sur le restant du réseau autoroutier.
Le coût des travaux se décompose sur la section Marrakech-RP 2006 (33 km-790 MDH), la section RP 2006-RN 8 (17 km-460 MDH), la section RN 8-Chichaoua (34 km-840 MDH), la section Chichaoua-Imintanout (33 km-900 MDH), la section Imintanout-Argana (59 km-2020 MDH), la section Argana-Ameskroud (46 km-1700 MDH) et la section Ameskroud-Agadir (11km-290 MDH).
A cette occasion, des explications ont été également fournies au Souverain sur le projet de doublement et d’aménagement de la liaison routière entre la ville d’Essaouira et l’autoroute Marrakech-Agadir via Chichaoua, ainsi que sur le programme 2005/2010 de réalisation des autoroutes. En juin 2004, S.M. le Roi Mohammed VI avait donné ses Hautes instructions pour le lancement de l’autoroute Marrakech-Agadir. Avec cette nouvelle réalisation, la liaison autoroutière, qui s’étendra sur près d’un millier de kilomètres du port de Tanger-Méditerranée sur la rive sud du détroit de Gibraltar, à la capitale du Souss, Agadir, sera opérationnelle en totalité en 2009 après avoir atteint Marrakech en 2006.
La mise en oeuvre de ce programme permettra de doter rapidement le Maroc d’infrastructures qui accéléreront les échanges commerciaux et les flux d’investissement entre les différentes régions du Royaume, participant ainsi de manière significative à la croissance de l’économie nationale et au désenclavement de la capitale du Souss, deuxième destination touristique du pays.
Le volume annuel des investissements pour la construction des autoroutes au Maroc a enregistré une forte progression en passant de 600 millions DH durant les années 90 à 4 milliards DH par an pour la période 2005/2010. Le montage financier de ce programme comprend une contribution à parts égales entre le Fonds Hassan II pour le développement économique et social, le budget général de l’Etat et le recours à des prêts préférentiels auprès des bailleurs de fonds internationaux, ainsi que l’émission d’obligations garanties par l’Etat.
Le réseau autoroutier national compte actuellement 595 km d’autoroutes ouvertes à la circulation, 272 km en cours de réalisation et prévoit avant fin 2007 le lancement des travaux pour la construction de 535 km d’autoroute. Ce réseau s’articule autour de deux principaux axes nord-sud (Tanger-Agadir) et est-ouest (Oujda-El Jadida).
A son arrivée sur le site, S.M. le Roi a passé en revue un détachement de la Garde Royale qui rendait les honneurs avant d’être salué par MM. Abdelaziz Meziane Belfkih et André Azoulay, conseillers du Souverain, Al Mustapha Sahel, ministre de l’Intérieur, Karim Ghellab, ministre de l’Equipement et des Transports, les représentants des missions diplomatiques du Japon, du Koweit et de Serbie-Monténégro à Rabat, les walis des régions Marrakech-Tensift-Al Haouz et Souss-Massa-Drâa, respectivement MM. Mounir Chraibi et Rachid Filali, le wali attaché au cabinet du ministre de l’Intérieur, Moulay Mamoun Boufares, les gouverneurs des provinces d’Essaouira et de Chichaoua, le commandant de la place d’armes, les représentants des autorités locales, des élus et par le président du directoire du Fonds Hassan II pour le développement économique et social.
Lematin