C’est ainsi que la machine policière marocaine s’est mise en branle. Les premiers éléments de l’enquête ont conduit à l’arrestation de sept autres personnes dans la ville de Salé. Il s’est avéré ensuite que les personnes arrêtées en Algérie faisaient partie d’une cellule terroriste en constitution et que cette cellule est présidée par un émir dénommé Mustapha Al Khairi.
«Ces personnes attaquaient les gens à Salé pour s’emparer de leurs biens pour financer leur mouvement. Pour eux, les autres sont des impies et leurs biens sont considérés comme des butins» expliquent la même source qui a tenu à louer la coopération des autorités algériennes. Et d’ajouter «l’enquête en est encore à ses débuts. Le dossier est entre la cour d’appel de Rabat qui compte début septembre procéder à l’interrogation détaillée des prévenus».
Agées de 18 à 30 ans, les 13 personnes arrêtées risquent jusqu’à présent dans le cadre de cette affaire risquent de 5 à 30 ans de prison au cas où les faits qui leur sont reprochés se confirmeraient.
Par ailleurs, il y a lieu de signaler que l’arrestation de ces personnes a été suivie de près par le Centre Marocain des Droits de l’Homme qui a dénoncé dans un communiqué les conditions dans lesquelles se sont déroulés l’arrestation de ces jeunes et leur garde à vue.
De même, maître Zahrach, l’avocat des accusés, tient à dénoncer les conditions arbitraires dans lesquelles s’est déroulée leur arrestation et parle même d’un «enlèvement en bonne et due forme». Il ajoute que les droits des accusés à bénéficier de l’assistance d’un avocat et les délais de garde à vue n’ont pas été respectés.
Mais au-delà de cette polémique, il est clair que l’affaire est grave et qu’elle relève du terrorisme international. Car, à la Cour d’Appel de Rabat, on reste convaincu il s’agit «de la constitution d’un groupe terroriste dans la cadre d’un projet collectif visant à porter atteintes au régime. L’affaire doit donc être traitée en tant qu telle».
source:lematin