Selon le ministère de l’Equipement, l’opération a nécessité 70 millions de dirhams entre acquisition, installation et formation.
Bien qu’ils ne soient pas encore opérationnels, ces petits boîtiers blancs, que les automobilistes ont remarqués au bord de certaines routes, font déjà peur.
Mais, rassurez-vous, les nouveaux radars sont encore en période de test. Même ceux qui ont été flashés par ces nouvelles machines et, à leur grand malheur, ont reçu des PV à leur domicile, peuvent dormir tranquilles.
Du moins, pour l’instant, la période de grâce n’allant pas durer éternellement. Selon le ministère de l’Equipement et du Transport, l’installation de l’ensemble de ces radars sera terminée vers la fin décembre et ils seront opérationnels dès que l’arsenal juridique sera bouclé. Soulignons que la loi sur le code de la route sera discutée au Parlement lors de la session en cours.
En ce qui concerne le mode de fonctionnement des nouveaux appareils, le ministère explique qu’ils peuvent détecter les excès de vitesse de jour comme de nuit et prendre des photos qui seront transmises automatiquement à un centre installé à Rabat.
L’adresse du coupable est trouvée à partir de la base de données des cartes grises des véhicules. Les informations sont par la suite transmises à Barid Al Maghrib qui dispatche électroniquement l’infraction vers le bureau de poste le plus proche du domicile du contrevenant. Les délais de réception du P.V seront très rapides. Le ministère table sur trois jours. Le fautif sera alors sommé de régler à la perception dans des temps qui seront fixés par la nouvelle loi sur le code de la route.
Parmi les 150 radars fixes qui seront placés à travers le Royaume, 70 seront installés en milieu urbain et le reste sera réparti sur les routes nationales.
L’emplacement des nouveaux appareils a été effectué sur la base d’une étude menée par le Comité national de la prévention des accidents de la route (CNPAC) en collaboration avec les services de la police et de la gendarmerie Royale.
Pour les villes, c’est Casablanca qui aura de la part du lion avec une quarantaine de radars.
La capitale économique, où la circulation est très dense, sera parsemée de ces nouvelles machines notamment sur les artères jugées très accidentogènes. Trente autres radars seront installés sur les villes de l’axe Casa/Rabat, notamment Témara et Mohammédia. Le reste sera ventilé sur les axes routiers Tanger/Agadir et Rabat/Oujda.
S’agissant des emplacements du nouveau matériel, Abdelfattah Chahli, responsable des systèmes d’information au ministère de l’Equipement et du Transport, souligne qu’ils seront communiqués avec précision avant la mise en service des appareils.
Cependant, une copie de l’appel d’offre concernant notamment l’installation de ces radars, circule sur le net ces derniers temps. Selon cette liste, et excepté les modifications de dernière minute, la préfecture Aïn Chock-Hay Hassani à Casablanca aurait le plus gros lot avec 10 radars : 3 à Lissasfa, 2 sur la route de Nouaceur (RN 11) au niveau Iscae-Marjane, 2 sur le boulevard Ghandi, 2 sur le boulevard Panoramique et 1 sur la route d’Azemmour.
Sept autres radars seront installés dans la région de Ben M’Sick/Moulay Rachid, notamment sur la route de Médiouna et les boulevards El-Qods et Okba-Bnou-Nafii. A la préfecture Casa-Anfa, ce sont les boulevards de la Corniche, Franklin-Roosevelt et Zerktouni qui sont concernés.
5 autres seront installés sur l’autoroute urbaine. A Rabat, les radars seront essentiellement installés sur les voies de contournement, l’avenue Hassan-II et la route côtière.
Automobilistes : roulez moins vite, vous êtes épiés !
Mohamed Akisrah
LE MATIN