Fin du mouvement revendicatif au camp Gdim Izik près de Laâyoune. Des éléments de la Gendarmerie royale et des Forces auxiliaires ont mené, lundi 8 novembre, à 6h 45, une opération pour libérer les personnes âgées, les femmes et les enfants se trouvant sous l’emprise d’un groupe d’individus dans ce camp. Dans le cadre de cette opération, les forces de l’ordre ont procédé à l’arrestation de 65 éléments qui se sont opposés à elles. Mohamed Guelmous, wali de la région de Laâyoune-Boujdour-Sakia El Hamra et gouverneur de la province de Laâyoune, a indiqué, dans une déclaration citée par la MAP, que les forces de l’ordre, qui avaient pour but l’arrestation de manière pacifique des éléments hors-la-loi, ont été empêchées d’accéder au campement et se sont heurtées à une réaction violente par l’usage de bouteilles incendiaires et de bonbonnes de gaz. Selon un bilan provisoire, l’intervention qui a duré moins d’une heure a fait quatre blessés parmi les civils et causé la mort de deux éléments 70 blessés parmi les forces de l’ordre dont quatre sont dans un état grave. Selon un communiqué du ministère de l’Intérieur, les forces de l’ordre ont agi, dans le cadre de cette opération, sous la supervision des autorités judiciaires et dans le respect total des règles juridiques en vigueur. En effet, les personnes arrêtées exerçaient la menace à l’encontre des familles se trouvant dans le camp en vue de les empêcher de quitter le camp. Ainsi, l’intervention des forces de sécurité se justifiait par la nécessité d’assurer la sécurité des citoyens. «Ces éléments ont délibérément fait peu de cas des résultats du dialogue entamé depuis deux semaines par les pouvoirs publics sur les revendications sociales exprimées et en ont façonné à leur guise les contenus et exercé la menace et la violence physique et psychique à l’encontre des personnes se trouvant dans le camp, en particulier les femmes, les enfants et les personnes âgées en vue de les dissuader de quitter le camp ou de démonter leurs tentes», indique le communiqué du département de Taib Cherkaoui. En effet, selon la même source, parmi les éléments arrêtés figurent des repris de justice, des individus recherchés dans le cadre d’affaires de droit commun et d’éléments opportunistes qui ne sont aucunement concernés par les revendications sociales mais qui exploitent ces mêmes revendications à des fins politiques selon un agenda bien défini. «Ces actes interviennent au moment où se poursuit l’examen de tous les dossiers à caractère social pour satisfaire les revendications conformément aux critères de mérite et d’équité par les commissions composées des pouvoirs publics, des chioukh de différentes tribus, des élus et des représentants de la société civile», ajoute le communiqué. Le ministère de l’Intérieur précise que les pouvoirs publics ont entamé cette opération pour «préserver l’ordre public et assurer la sécurité des citoyens après avoir épuisé toutes les voies visant à instaurer les bases du dialogue sérieux et responsable et après que les personnes arrêtées aient commis des actes qui dépassent le seuil du tolérable en violation flagrante de la loi». La même source précise que les mis en cause seront déférés devant la justice dès clôture de l’enquête judiciaire. Par ailleurs, il est à noter qu’à la suite de l’intervention des éléments des forces de l’ordre dans le campement Gdim Izik, un groupe d’individus qui avait précédemment fui le campement s’est livré, avec le soutien de quelques adolescents et jeunes, à des troubles au quartier Maatallah et à l’avenue de Smara dans la ville de Laâyoune. Ces éléments ont jeté des pierres sur les éléments des forces de l’ordre et entravé la circulation sur l’avenue et dans le quartier précités en mettant le feu à des pneumatiques. Ceci a amené les forces de l’ordre à intervenir pour mettre fin à ces actes et rétablir l’ordre. L’Association le Sahara Marocain (ASM) avait indiqué, dimanche 7 novembre, dans un communiqué, que des dizaines de familles étaient prises en otage au campement Gdim Izik près de Laâyoune alors qu’elles voulaient le quitter. «Au moment où des familles s’apprêtaient, ce dimanche après midi, à démonter leurs tentes et retourner chez elles, des bandes armées d’armes blanches les ont menacées de représailles si elles quittaient les lieux», indique-t-on de même source, précisant que la panique a régné dimanche soir au campement car les gens voulaient quitter mais ne le pouvaient pas car elles avaient peur des milices armées pro-Polisario. A préciser que le dénouement du mouvement revendicatif à Laâyoune est intervenu grâce au traitement par le ministère de l’Intérieur des revendications socio-économiques des protestataires ayant dressé au mois d’octobre dernier des tentes à Gdim Izik, à 12 kilomètres de la ville de Laâyoune. En effet, dans le cadre des initiatives de soutien social, une première phase de distribution de lots de terrain a été lancée, dimanche 2 novembre, à la wilaya de la région de Laâyoune-Boujdour-Sakia El Hamra, avec la remise de 600 lots de terrain aux bénéficiaires. Les veuves bénéficiaires de la première tranche ont été choisies sur la base d’une enquête menée par une commission composée d’élus, de chioukh de tribus et de représentants de la société civile.
La deuxième tranche a profité aux femmes divorcées et aux personnes à besoins spécifiques. La commission avait aussi distribué des cartes de l’Entraide nationale et d’autres lots de terrain au profit de la population originaire.
Laâyoune : Des citoyens manifestent pour réitérer leur attachement à l’intégrité territoriale du Royaume
Plusieurs citoyens ont manifesté, lundi, à la Place Dchira et au boulevard Al Maghrib Al Arabi(centre de Laâyoune) pour réitérer leur attachement à l’intégrité territoriale du Royaume et condamner les actes de vandalisme menés au niveau de certains quartiers de la ville. Les manifestants ont scandé des slogans en faveur de l’intégrité territoriale du Royaume, et réaffirmant leur attachement au glorieux Trône alaouite et à la marocanité du Sahara, notamment «Mohammed VI, notre Roi», et «Le Sahara est marocain». Abordant le drapeau marocain et les photos de SM le Roi Mohammed VI, ces citoyens ont condamné les actes de vandalisme menés par des personnes ayant fui le camp de Gdim Izik, soutenus par des jeunes Sahraouis. Les manifestants ont condamné également l’instrumentalisation par les auteurs de ces actes de vandalisme du mouvement mené au niveau du camp de Gdim Izik (Est de la ville de Laâyoune) à des fins politiques. Ces actes de vandalisme interviennent à la suite de l’arrestation par les forces de l’ordre d’éléments qui menaçaient des personnes se trouvant au camp Gdim Izik à l’est de la ville de Laâyoune.
Mohamed Aswab
Aujourdhui.ma