Procès du tourisme sexuel à Agadir : Des dizaines de condamnations et 37 étrange

Dans la dernière affaire de l’incitation au tourisme sexuel et à la prostitution qu’a connue Agadir, le tribunal de première instance de la capitale du Souss vient d’ordonner la fermeture d’une résidence touristique et de son bar, suite à une affaire de mœurs. Cinq employés, impliqués dans le scandale, ont écopé de peines d’emprisonnement allant de trois mois à trois ans assortis d’amendes de 1000 à 5000 DH.

Un seul employé a été acquitté et un autre condamné à deux mois de prison avec sursis et une amende de 3000 DH. Par ailleurs, 52 femmes poursuivies pour prostitution ont écopé quant à elles de peines de prison de deux à quatre mois et d’amendes de 3000 à 5000 DH. Huit autres ont été condamnées à deux mois de prison avec sursis et 3000 DH d’amende. Le propriétaire de l’établissement fermé et son fils sont toujours en cavale.

A noter que neuf ressortissants koweïtiens et 28 autres saoudiens pris en flagrant délit de proxénétisme en compagnie de 64 filles de joie, dont deux mineures, ont été expulsés du territoire national, dimanche dernier, sans qu’ils soient jugés.

Ces touristes venaient régulièrement pour piéger ces jeunes désœuvrées. On raconte que d’autres intermédiaires, qui rôdaient devant les hôtels et les lieux touristiques et proposaient les services sexuels de filles à des clients potentiels, sont impliqués dans ce trafic des êtres humains. Parmi eux, des chauffeurs de taxi dont on a retiré les agréments.

Ces condamnations et ces expulsions rappellent l’affaire de Philippe Servaty, un journaliste du quotidien belge Le Soir où il a été amené à la démission, après avoir entrepris plusieurs voyages de tourisme sexuel, à Agadir. Il avait abusé d’un grand nombre de femmes, parfois très jeunes, en usant d’une promesse de mariage chaque fois répétée. Il avait aussi photographié et mis sur CD et sur Internet les images de ses victimes. Selon l’avocat mandaté par les familles des victimes, plus de 80 femmes marocaines ont été victimes du journaliste pornographe.

Treize d’entre elles ont été arrêtées puis jugées. Estimant que l’auteur doit être traduit en justice en Belgique, faute de pouvoir obtenir son extradition au Maroc, les familles des victimes ont mandaté l’avocat pour déposer plainte pour traitements inhumains et dégradants, surtout que les Marocaines victimes du touriste belge, ne sont pas des prostituées. Il n’y a pas longtemps, des touristes français avaient été présentés au Parquet à Marrakech, sous l’accusation de pratiques homosexuelles.

Les prévenus procédaient à la location d’une maison où ils entraînaient des jeunes marocains parmi les chômeurs et les nécessiteux pour entretenir avec eux des relations homosexuelles moyennant d’importantes sommes d’argent. Il faut préciser qu’Agadir n’est pas la seule ville qui connaît ce phénomène. Marrakech, El Jadida, Fès, Tanger et autres localités connaissent aussi leur lot de crimes issus du tourisme sexuel.

source:lematin

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