Samedi dernier, les jeunes compatriotes séquestrés ont continué à distribuer des tracts appelant les habitants «à la désobéissance, à la rébellion et à faire face à la machine répressive du «polisario» et clamer haut et fort leur refus de la poursuite du blocus imposé aux séquestrés».
Après la fronde des chefs, ce sont les soldats qui ont refusé de rejoindre leurs unités, à l¹appel de la direction des mercenaires. Ils refusent d¹être utilisés «pour réprimer les manifestants» à l¹instar de ce qui s¹est passé au cours du soulèvement de 1988.
Les quatre chefs, eux, s¹opposent à la mainmise d¹Alger sur les camps par le biais de l¹Algérien Bouhali qui contrôle le «polisario» et les camps.
Mohamed Abdelaziz a promis de satisfaire la revendication des quatre chefs et de procéder à des changements… dès son retour du sommet africain. Histoire d¹apaiser les protestations et de gagner le temps.
Isolement et black out…
Comme au camp d¹«Aouesserd» dans la région de Tindouf, les mercenaires d¹Alger et la sécurité algérienne ont procédé aux coupures des télécommunications dans les camps. L¹objectif est que les informations sur les manifestations et la répression ne parviennent pas aux médias étrangers. Les médias algériens, fidèles aux généraux, ne sont pas intéressés par ce qui se passe à Tindouf comme si c¹était un territoire extra-terrestre…
D¹ailleurs, le HCR, qui n¹a pas de représentation à Tindouf, devra insister pour y être présent et connaître les pratiques et man¦uvres algériennes.
Les quelques Etats qui reconnaissent la progéniture algérienne ont le droit moral de réclamer des comptes à cette «république» dont la justice n¹est soumise à aucun contrôle international…
Changements à la sécurité…
Les manifestations d¹«Aousserd» et des autres camps, surtout «Smara» et «Dakhla», et le retour à la mère-patrie de Hammati ont fait paniquer les dirigeants des séparatistes et la sécurité algérienne.
Dès vendredi dernier, des changements au niveau de la sécurité algérienne chargée de l¹encadrement des services secrets du «Polisario» ont été opérés.
Ainsi, le dénommé Abderrahmane, un officier dans les services de renseignements algériens, a été chargé de superviser les services secrets du «Polisario» et de coordonner son action au sein des camps. Il sera assisté par un groupe d¹officiers, également membres des services de renseignements algériens.
A.M.
Fronde contre Bouhali, le ministre algérien
de la défense de la «RASD»
Quatre chefs militaires mènent la fronde contre le sieur Bouhali, soi-disant ministre… Il s¹agit de Biadillah, alias Krikaou Ibrahim (frère de l¹actuel ministre marocain de la Santé), commandant de la deuxième zone militaire, la plus grande de la région, Mohamed Ali Sidi Al Bachir, fils du député marocain Mohamed Ali, kidnappé de Smara en 1985 et commandant de la 1ère zone militaire, Ould Mohamed Yahdih, commandant de la 7e zone et Abdellah Ould Moulay Ahmed Baba, commandant de la 4e zone militaire. Aux deux derniers chefs, il est reproché un certain rapprochement avec l¹Espagne et la thèse de la solution politique.
Ces chefs, qui se sont rebellés contre Ould Al Bouhali, un Algérien nommé ministre de la défense de la «Rasd», accusent ce dernier de corruption, de vol et d¹enrichissement personnel au détriment des souffrances et des peines des séquestrés dans les camps de Tindouf. Ils ont décidé de cesser de traiter avec Ould Al Bouhali pour «son insolence d¹une part et parce qu¹il n¹est pas Sahraoui mais algérien d¹autre part, et donc insouciant du sort des milliers de séquestrés dans les camps, qui souffrent du blocus, des différentes formes d¹oppression et de marginalisation» contrairement aux chefs rebelles, qui sont tous originaires de tribus sahraouies marocaines.
source:albayane