La culture d’un cannabis exempt de matière active pourrait constituer un moyen de lutte contre le trafic illicite des drogues, a souligné le président du Centre d’études et de recherches sur les drogues et l’environnement (CERDE), M. Redouane Chakor. Dans une interview à la MAP, à l’occasion de la journée internationale contre l’abus et le trafic illicite des drogues célébrée le 26 juin de chaque année, M. Chakor a ajouté que cette culture pourrait être destinée à l’industrie pharmaceutique nationale ou même internationale.
Le traitement du problème, a-t-il ajouté, ne peut être entièrement efficace que s’il se conjugue à une nouvelle vision des relations internationales loin de tout échange de reproches concernant la recrudescence du phénomène et la mise au point d’un programme de coopération qui réunit les deux approches répressive et préventive M. Chakor a, en outre, souligné que la guerre contre la drogue, qui est une problématique Nord-Sud, relève de la responsabilité de tous les pays et de toutes les parties concernées par ce fléau, plaidant notamment pour le développement des régions qui produisent les drogues naturelles, le cannabis en particulier. Comme solution alternative à la plantation du cannabis, des projets de développement visant à promouvoir la substitution des cultures illicites par de nouvelles cultures de rentes destinées à l’exportation ou au marché intérieur pourront être mis en place, a-t-il poursuivi. Par ailleurs, le chercheur a évoqué les dangers et les effets néfastes de la consommation de la drogue sur les jeunes en particulier et la société en général.
La consommation de drogue, a averti le chercheur, conduit à une dépendance physique et psychologique. La première se traduit par un mal-être et une impression de manque qui survient une fois arrêtée la consommation habituelle alors que la dépendance psychologique se traduit par un état de dépression ressentie dès que les effets de la drogue se dissipent.
source:aujourdhui