Abdellah a été jugé coupable d’abus sexuel contre un enfant de quatre ans par les magistrats de la Chambre criminelle près la Cour d’appel d’Agadir. Ce commerçant de trente-quatre ans, père de famille, a beau crier son innocence disant qu’il s’agit d’un coup monté. Toutes les données de l’enquête le condamnaient.
D’après les enquêteurs, il est coupable sans contestation. Selon le procès-verbal de la police judiciaire, l’histoire a commencé quand Mohamed a remarqué que son petit enfant, âgé de quatre ans, n’est pas encore rentré chez lui, alors qu’il est 18 heures. D’habitude, il sortait de son école privée, non loin de chez lui, à 15 heures et rentrait cinq minutes plus tard. Seulement, cette fois-ci, les cinq minutes sont devenues soixante. Où devait-il aller ? En se rendant à l’école, ses parents ont appris que leur unique enfant a quitté l’école depuis plus d’une heure. Inquiétée, la mère éclate en sanglots. Le père tentait de la calmer pour continuer à rechercher l’enfant. Les questions ont commencé à les tarauder : Est-il fauché par un chauffard ? Est-il kidnappé par des assaillants ?
Dans leur voiture, les deux parents ont cherché partout. Ils se sont rendus chez leurs familles et ont frappé aux portes des commissariats, des urgences et de la morgue. Mais en vain. Ils ne recevaient qu’une seule réponse : « Il n’y a personne qui porte ce nom ». Il est 22 h. Désespérés, ils ont décidé de retourner chez eux espérant que leur enfant soit revenu. Effectivement, Samir y était. Sa mère s’est jetée sur lui, le couvrant d’embrassades et l’entourant avec ses bras. Ne cessant pas de pleurer, l’enfant s’accrochait à elle. Le père le scrutait. Il avança près de lui et lui tient la main. Il tentait de le calmer, tout en l’interrogeant sur ce qui lui est arrivé. L’enfant divulgua alors toute l’histoire à son père. Il lui a expliqué qu’une fois sortie de l’école, un jeune homme s’est présenté devant lui et lui a demandé s’il est l’enfant de Mohamed. Avec innocence, il lui a répondu affirmativement. Le jeune homme lui a expliqué que son père l’a sollicité de le ramener de l’école. La main dans la main, le jeune homme marchait en plaisantant avec lui. L’enfant riait sans cesse. Le jeune homme lui a acheté même à mi-chemin un yaourt et du gâteau. Devant la porte d’une maison, il a affirmé à l’enfant que son père se trouve à l’intérieur. En sa compagnie, l’enfant a monté au premier étage. Une fois la porte de l’appartement a été ouverte, l’enfant y est rentré en courant en quête de son père.
La porte a été verrouillée. L’enfant s’est arrêté au milieu de l’appartement. Il n’a pas trouvé son père. Les yeux hagards, il s’est retourné vers le jeune homme. Sans lui permettre de l’interroger sur son père, il l’a poussé vers une chambre à coucher. Il l’a levé par ses deux mains pour le mettre sur le lit. Il lui a enlevé ensuite le pantalon avant de déboutonner le sien. L’enfant sanglotait. Il l’a giflé pour se taire. Mais en vain. L’enfant a continué à gémir. L’homme l’a mis à ventre et a commencé à abuser de lui. Après quoi, il l’a conduit jusqu’auprès de chez lui et a rebroussé chemin ensuite. Une fois l’enfant a achevé de raconter son histoire avec le pédophile, le père, très en colère le conduit aussitôt vers les urgences pour être examiné. Il obtient un certificat médical attestant que l’enfant a été victime d’abus sexuel. Il s’est rendu le lendemain matin au commissariat de police pour déposer une plainte. Une enquête a été diligentée et l’auteur de cet abus a été arrêté quelques jours plus tard. Il s’agit d’Abdellah, commerçant de son état, qui dispose d’un commerce pas loin de chez la famille de l’enfant.
Devant la Cour, Abdellah a insisté sur son innocence. Mais lé récit de l’enfant semble avoir convaincu les magistrats de la culpabilité du mis en cause pour le condamner à 8 ans de réclusion criminelle.
source:aujourdhui
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