Cet accord devrait privilégier la coopération Maroc-UE pour le développement de la filière de pêche marocaine, le financement du plan marocain de restructuration de la pêche artisanale et la recherche scientifique, a expliqué M. César Deben Alfonso, responsable à la Direction pêche de la Commission européenne. L’exécutif européen avait indiqué dernièrement «penser à un accord d’un nouveau genre» qui prendrait en compte l’état des stocks halieutiques, les changements intervenus au niveau de la flotte européenne ainsi que la nécessaire aide à la restructuration du secteur au Maroc.
Rappelons que le Royaume avait officiellement déclaré son rejet de tout accord de pêche qui ne prendrait pas en ligne de compte ses intérêts et la préservation de ses ressources halieutiques.
Rabat avait posé comme condition sine qua non que tout accord s’inscrive dans le cadre de projets intégrés alliant pêche rationnelle, valorisation du produit et création d’emplois, concerne les pêcheries les moins exploitées par la flotte marocaine et des zones spécifiques.
Depuis la fin du précédent accord de pêche avec l’UE, en 1999, le Royaume avait, à maintes reprises, fait état de sa disposition à négocier tout accord de coopération de nature à appuyer la politique nationale visant à pérenniser ses ressources halieutiques.
Le Maroc et l’Union européenne étaient liés avant 1999 par un accord de pêche en vertu duquel quelque 600 bateaux européens, en majorité espagnols, opéraient au large des côtes marocaines en contrepartie d’un versement au Royaume de 100 millions d’euros environ par an.
Les discussions en vue du renouvellement de cet accord ont été interrompues en 2001, les négociateurs n’étant pas parvenus à s’entendre, notamment, sur la réévaluation du montant du versement annuel prévu au bénéfice du Maroc.
source:lematin