A ce propos, A. Bansar, directeur des ressources humaines, affirme que c’est un mouvement «injustifié et illégal, vu que les manifestants n’ont pas avisé la direction de leur décision». Par contre, il souligne que ce «léger» retard de paie est tout à fait logique. «Il est à signaler que nous avons la tâche de payer 4.000 employés. En outre, ne nous pouvions pas déposer une somme de 7 millions de Dhs dans les centres des bus durant le week-end», ajoute-t-il.
«Je ne pense pas que cet arrêt de travail, mené par une poignée d’employés, se poursuivra au-delà de cette matinée. C’est une initiative qui n’est pas organisée en collaboration avec les différents syndicats», a affirmé Khalid Chrouate, directeur général de M’dina Bus.
En effet, seuls les dépôts de Ben M’sick et de Mâarif ont été paralysés par cet arrêt de travail. Cependant, à en croire certains syndicalistes, ce mouvement de protestation aurait été largement suivi. «Certes cette grève n’était pas préparée à l’avance, mais nous allons avertir les autres employés de Sidi Bernoussi pour prolonger l’arrêt de travail le temps qu’il faut», indique un syndicaliste à M’dina Bus. Il est à signaler que ce n’est pas la première fois que le personnel de cette entreprise monte au créneau depuis la concession de l’ex- RATC.
Il a déjà observé une grève en mois de juillet dernier pour protester contre la dégradation de sa situation sociale. «L’entreprise a déjà respecté ses engagements en entamant le dialogue social avec les différents syndicats.
Toutefois, certaines personnes continuent à rebondir sur des petits problèmes afin de nuire à la bonne marche de la gestion déléguée», affirme Khalid Chrouate. «Nous avons décidé de porter plainte contre ces personnes qui ne dépassent pas une dizaine au centre de Mâarif et une quinzaine à celui de Ben M’Sick, notamment qu’aucune tentative de dialogue ni préavis n’a précédé cet arrêt de travail», précise-t-il.
Ainsi, les responsables de M’dina Bus affichent une grande volonté de « continuer la restructuration de la gestion déléguée du transport en commun afin de la hisser au niveau international».
Dans ce cadre, le concessionnaire du transport urbain a accordé une augmentation de 240 Dhs pour ses 4.000 employés. En outre, il compte aujourd’hui plus de 600 véhicules avec l’arrivée d’un bus par jour ouvrable. «Il faut dire que les initiatives de la société, se montrant souvent inflexible vis-à-vis des réclamations des employés, sont insignifiantes par rapport à nos malaises», s’indigne un employé de ladite société.
En attendant de mettre un terme à ce bras de fer entre employés et direction de M’dina Bus, les milliers d’usagers du transport en commun devraient se contenter des 200 véhicules qui restent à leur service.
Nadia Ouiddar
LE MATIN