Le médecin, particulièrement le généraliste, est un complice de l’ignorance pour la détection des cancers à des stades très tardifs, souvent très mutilants ou aboutissant à la mort dans des tableaux de souffrance atroce.
L’ignorance et l’analphabétisme au Maroc, tuent plus que le caner. C’est le premier constat scientifique qui ressort de l’étude qualitative et quantitative sur les connaissances, les perceptions et les attitudes à l’égard du cancer, commanditée par l’Association Lalla Salma de lutte contre le cancer, dont les premiers résultats ont été exposés à la presse, mardi 7 mars 2006 à Casablanca.
Pour tout observateur averti, les résultats exposés, font froid au dos, car ils mettent le doigt sur le fossé gigantesque sur tout espoir que la population marocaine, puisse se prendre en charge contre le cancer en terme de diagnostic précoce de la maladie, de consultation dés l’apparition des premiers symptômes, de victoire sur les comportements de charlatanisme, autant de freins qui retardent toute action de lutte contre le cancer.
Cela n’empêche que cette étude, donne un panorama méthodologique et didactique sur les grandes problématiques liées aux cancers au Maroc.
La convergence des compétences, chacun dans son domaine de compétence, l’analyse critique de cette étude, notamment l’adoption d’une stratégie de formation continue des médecins généralistes, pour un diagnostic précoce et pour un suivi judicieux de la maladie cancéreuse. Puis, l’inclusion des vraies attentes des spécialistes des médias, pour qu’ils interviennent comme acteurs de prévention non pas tout simplement des exécutants en bout de chaîne, par la publication de textes formatés.
Enfin, il faut multiplier les actions de sensibilisation ciblées, comme la marche qui sera organisé le 11 mars, par le cercle diplomatique, avec la participation de l’Association Lalla Salma de lutte contre le cancer et le soutien des laboratoires Pfizer.
Que tous les habitants de la région de Rabat, Salé, Zemmour et Zaer, se donnent tous rendez-vous, samedi 11 mars 2006 à 9 heurs, devant l’hôtel Hilton, pour faire une marche d’environ 6 Km, qui traversera le fleuve Bouregreg pour arriver dans la ville des corsaires, devant la porte ( Bab Mrissa), où de nombreux témoignages de spécialistes des cancers seront portés à la connaissance des participants à cette marche de l’espoir
Pour Madame Ekua ANNAN, Ambassadrice du Ghana, membre du Cercle Diplomatique de Rabat, l’idée de cette marche de sensibilisation est survenue après que, Mme Raja Horma , membre du personnel de l’Ambassade du Ghana, une femme formidable, travailleuse, sérieuse, une mère idéale , avait échoué sa bataille contre le cancer du sein et s’est éteinte en décembre 2005.
De la, l’idée à germer pour marcher afin de sensibiliser sur cette maladie. Nous avons senti que si les femmes peuvent parler de cette maladie, leur chance de guérir est élevé à travers un soin médical approprié.
L’opinion.