Le «polisario» a également procédé à la coupure de l’ensemble des lignes téléphoniques du camp réfractaire pour l’isoler du reste du monde.
La violence de la répression dans le camp d’Aousserd a été telle que même certains individus, donnés pour être des proches des séparatistes, ont ouvertement exprimé le souhait de rallier le Maroc, souligne-t-on.
Ceux-ci font remarquer notamment, non sans ironie, que la direction du «polisario», qui prétend défendre le droit à «l’existence» du peuple sahraoui, est la seule au monde à continuer de se maintenir depuis plus de 30 ans.
Hier matin, la situation restait tendue dans le camp où les forces algériennes se sont substituées aux éléments du «polisario», complètement déboussolés et dépassés par l’ampleur prise par les événements.
Les forces algériennes ont ainsi renforcé les contrôles dans le camp, scellé toutes les voies le long de la frontière mauritanienne et interdit le mouvement des camions et autres véhicules, entraînant une paralysie totale de l’activité de survivance.
De même, la disparition des dépôts du «polisario» de plusieurs dizaines de véhicules militaires et de centaines d’armes légères et de fusils mitrailleurs a poussé les Algériens à intervenir directement dans l’enquête et à opérer de nombreuses arrestations.
Le soulèvement du camp d’Aousserd intervient alors que la colère gagne du terrain chaque jour parmi les populations des camps acculées par la direction du «polisario» à vivre dans des conditions dégradantes au moment où une poignée d’individus sans scrupules s’enrichit en faisant de la soi-disant cause sahraouie, son fonds de commerce.
Mécontents et désespérés d’attendre une solution, les habitants de ces camps s’impatientent et certains même n’hésiteraient pas à rejoindre le mouvement islamiste.
De même, les jeunes et les étudiants de retour de l’étranger expriment leur déception et critiquent le clanisme, les privilèges dont jouissent les enfants des membres de la direction du «polisario» qui sont inscrits dans les meilleures écoles hors d’Algérie ainsi que le favoritisme pratiqué notamment en matière d’octroi de passeports algériens.
source:lematin