Dans des lettres adressées à la présidence de l’Union européenne, à la Commission européenne, au Conseil de l’Europe et au Parlement européen, dont la MAP a reçu jeudi une copie, ce collectif d’ONG constitué de l’Union des Associations sahraouies en Europe, de l’Association pour l’Union et les Droits des Sahraouis, de l’Association House of Peace et de l’association Freedom, affirme avoir appris avec stupéfaction, au moment où certains pays de l’UE célèbrent l’abolition de l’esclavage, que des pratiques d’esclavage sont en cours actuellement, en toute impunité et à l’abri des regards de la communauté internationale, dans les camps de Tindouf sous contrôle du polisario et des services algériens. Le collectif exprime sa profonde consternation et sa ferme condamnation de ces pratiques qui viennent s’ajouter aux conditions infrahumaines imposées aux populations détenues dans les camps de Tindouf à des fins mercantilistes et d’instrumentalisation politique, comme en attestent les détournements flagrants de l’aide humanitaire.
Il réitère son appel à toutes les instances européennes en vue de mettre un terme à cette situation dramatique, traduire les auteurs et commanditaires de ces pratiques devant la justice internationale et d’interpeller l’Algérie, pays d’accueil, sur ses responsabilités dans ces forfaits commis sur son territoire. Le collectif rappelle que Reporters Sans Frontière avait fait état de l’interpellation dans les camps de Tindouf, le 2 mai, par les services de sécurité du polisario de deux journalistes australiens, Violeta Ayala et Daniel Fallshaw, qui n’ont pu retrouver leur liberté que grâce à l’intervention des Nation unies.
L’arrestation de ces journalistes australiens et la confiscation de leur matériel, note le collectif, visaient à empêcher que l’enquête qu’ils étaient en train de mener sur les pratiques d’esclavage à l’encontre des membres noirs des populations des camps de Tindouf, ne soit portée à la connaissance de la communauté et de l’opinion publique internationales.
MAP