Le scrutin devrait permettre de faire émerger une majorité gouvernementale crédible et une opposition agissante et constructive, sur la base de programmes concrets et bien ciblés, et non à la faveur de slogans creux et galvaudés sur la réforme et le changement, a ajouté le Souverain.
C’est ce souci de gagner le pari des prochaines échéances électorales qui explique l’appel royal aux partis politiques pour qu’ils proposent des programmes électoraux bien définis, clairs et précis.
Le Souverain a tenu à rappeler, à cet égard, qu’il ne peut y avoir de vraie démocratie en l’absence de partis forts et aptes à assumer la responsabilité qui leur incombe de faire des élections une compétition loyale entre des projets de société, et non une occasion pour engager des combats personnels ou se livrer au jeu de la démagogie.
A l’heure où les formations politiques s’apprêtent à se lancer dans la campagne électorale, le Souverain a tenu à leur rappeler la nécessité de faire preuve de respect à l’égard des électeurs et à leur tenir le langage de la clarté et de la vérité. Conformément à la mission que leur confère la constitution, les partis politiques sont en effet appelés à assurer l’encadrement des citoyens et à consacrer l’essentiel de leur action à la consolidation des valeurs de citoyenneté agissante en initiant les générations montantes aux vertus de la participation démocratique.
Etant convaincu qu’il ne pourrait y avoir de démocratie effective et concrète sans organisations politiques fortes et responsables, SM le Roi avait exprimé, à l’ouverture de la première session de la 4ème année législative, Son attachement à renforcer les partis politiques, à travers la mise en place d’un cadre législatif avancé, leur permettant de se constituer, de s’organiser et de fonctionner de façon démocratique, ainsi que la garantie d’un soutien matériel régulier et transparent, en fonction de leur capacité d’encadrement et de représentation.
Cette volonté royale a été concrétisée à la faveur d’un cadre moderne et efficient qui incite à la participation citoyenne et se caractérise par un code électoral avancé, permettant à tous les partis politiques de participer, sur un pied d’égalité, au scrutin, une nouvelle loi visant la mise à niveau des partis et garantissant un financement transparent de leur activité, une neutralité positive de l’Administration, un contrôle judiciaire indépendant et une implication conséquente de la société civile et des médias dans la dynamique de sensibilisation et de suivi et la représentation féminine.
La pratique démocratique ne saurait en outre se concevoir sans la participation effective des citoyens à l’action politique. C’est dans ce cadre que le Souverain a, à plusieurs reprises, souligné qu’une citoyenneté responsable exige une participation positive à tous les volets de la vie nationale.
Cette exigence a été encore une fois réitérée dans le dernier discours royal, dans lequel le Souverain a affirmé que le vote est l’un des éléments clés de la citoyenneté responsable, appelant à conforter l’opération électorale par la participation démocratique.
SM le Roi a, d’autre part, tenu à associer les Marocains Résidant à l’Etranger à l’ uvre d’édification de la démocratie, la politique n’étant pas l’apanage exclusif d’une couche sociale ou d’une catégorie particulière, mais elle est l’affaire de tous les Marocains, qu’ils résident au pays ou ailleurs.
Les prochaines élections apporteront un nouvel acquis : la généralisation du droit de participation au scrutin, sur le territoire national, en l’étendant à toutes les générations de notre chère communauté résidant à l’étranger, a affirmé SM le Roi, dans le discours prononcé à l’occasion du 54-ème anniversaire de la Révolution du Roi et du Peuple.
Afin d’entourer le scrutin de toutes les garanties de transparence et de probité, le Souverain a également appelé le Gouvernement à réunir les conditions d’une compétition loyale, en s’astreignant à une neutralité positive au cours des différentes étapes du processus électoral et en sévissant contre toutes les irrégularités qui pourraient l’entacher.
Le rôle déterminant de la justice a également été mis en relief pour préserver l’inviolabilité du scrutin et combattre la fraude, sous toutes ses formes.
C’est dire que le Maroc, qui est résolument engagé dans la voie de la démocratie, ne peut accepter que les prochaines législatives soient réduites à une simple compétition électorale aussi importante soit-elle dans la consolidation de l’édifice démocratique de par la crédibilité et l’efficience qu’elle confère aux institutions.
Les élections doivent nécessairement impulser le développement humain dans ses multiples volets économique, social, culturel, politique etc. L’enjeu n’est pas le choix entre des partis politiques parmi les différentes sensibilités, mais plutôt d’assurer le développement du pays et le mieux-être des citoyens dans un monde en perpétuelle mutation.
C’est dire aussi que le scrutin du 7 septembre permettra assurément de mesurer le poids électoral réel des forces politiques en présence. C’est dire enfin que les prochaines élections ont ceci de particulier qu’elles interviennent dans une phase décisive pour la question du Sahara marocain, avec le lancement de l’Initiative marocaine pour la négociation d’un statut d’autonomie au Sahara qui a permis la tenue à Manhasset, dans la banlieue de New York, de deux rounds de négociations sur le Sahara.
Hamid Aqerrout
menara.ma