Infos du Maroc
Ces journées ont été ouvertes par l’inspecteur général des FAR, le général Abdelaziz Bennani, qui était accompagné du wali de la région de Rabat-Salé-Zemour-Zaer, Hassan Amrani, ainsi que de plusieurs personnalités civiles et militaires, notamment des anciens officiers et sous-officiers retraités.
[img]http://www.lematin.ma/journal/photos/20060122-b-FAR-Aerien.jpg[/img]La délégation a effectué à cette occasion une tournée à travers les différents stands mis en place dans le cadre de cette manifestation, qui est ouverte au public depuis samedi et jusqu’à mardi, de 10h00 à 17h00.
Ces journées comportent un volet historique qui retrace l’évolution de l’armée marocaine à travers les âges, ses participations aux opérations de maintien de la paix depuis 1960 et ses contributions au service des populations et de la nation et un volet formation qui jette la lumière sur les écoles, les centres d’instruction des FAR et l’enseignement qui y est dispensé.
[img]http://www.lematin.ma/journal/photos/20060122-b-FAR.jpg[/img]Elles comportent également un volet social présentant la direction générale des services sociaux, la Fondation Hassan Il pour les œuvres sociales des anciens combattants et anciens militaires et leur action dans ce sens et un volet plus fonctionnel et plus opérationnel pour faire connaître les différentes composantes des FAR : leur histoire, leurs missions, leurs activités, notamment l’Armée de terre, les Forces Royales Air, la Marine Royale et la Gendarmerie Royale.
Le public a en outre rendez-vous dans le cadre de ces journées avec des présentations statiques de moyens militaires qui visent à illustrer le savoir-faire, la compétence et l’intérêt que le personnel des FAR se doit à travers l’accomplissement des missions dévolues. Elles souligneront également les capacités professionnelles, la modernisation des équipements et les efforts déployés, par les hommes et les femmes des Forces Armées Royales, pour maintenir notre outil de défense au diapason des avancées techniques et technologiques.
A ce niveau et compte tenu de leur objet, ces journées sont enrichies par une représentation de la direction générale de la Sûreté nationale, qui fête également son jubilé cette année et qui présente les moyens, les équipements et les structures qui lui permettent d’assurer, au quotidien, ses différentes missions. Des présentations dynamiques qui comporteront essentiellement des parades de la musique des Forces Royales Air, ainsi que l’exécution de sauts en parachute par des équipes de la 1re Brigade d’infanterie parachutiste ou des Forces Royales Air, figurent aussi au menu de cette manifestation.
La cérémonie de coup d’envoi de ces journées a été marquée notamment par des sauts de démonstration des équipes de compétition parachutiste effectués par des équipes de parachutistes féminine et masculine relevant de la première brigade d’infanterie parachutiste. Ces sauts ont été exécutés en trois épreuves. La première épreuve, qui a concerné la précision d’atterrissage, a été exécutée par une équipe formée de trois compétitrices et quatre compétiteurs dont deux portant le drapeau national et le logo du cinquantième anniversaire de la création des FAR.
La deuxième épreuve, qui a porté sur la formation en chute, a été exécutée par une équipe mixte composée de neuf compétiteurs dont un cameraman. La troisième épreuve, qui a concerné le saut de voile contact, a été exécutée par une équipe composée de six chuteurs. Ces sauts ont été effectués à partir de l’avion CASA des Forces Royales Air à des altitudes allant de 1.200 à 3.500 mètres. D’autres journées portes ouvertes sont prévues à Marrakech, au niveau de la base école des Forces Royales Air du 11 au 14 février 2006, à Meknès au niveau de la 2é base aérienne des Forces Royales Air, du 11 au 14 mars 2006, à Agadir, au niveau de la 4e base navale du 1er au 4 avril 2006, et à Casablanca au niveau de l’atelier magasin général des Forces Royales Air du 15 au 18 avril 2006. Chacune de ces présentations seront ouvertes au public du samedi au mardi, de 10h00 à 17h00. A travers l’organisation de ces manifestations de relations publiques, l’état-major général des Forces Armées Royales cherche à renforcer davantage les liens, combien solides, entre l’armée et la nation, et traduire dans les faits l’attachement éternel des Forces Armées Royales à leur devise sacrée : Dieu-La Patrie-Le Roi.
_______________________________________________
FAR : les gestes de la noblesse
Le dévouement appelle le respect et suscite l’espoir.
Pour l’armée marocaine, ce principe s’érige en culture, en devoir et en acte de noblesse. D’une mission à une autre, cette conviction se confirme et prend la forme d’un engagement sans faille, de plus en plus fort. Un engagement fait d’abnégation, de renoncement et de sacrifice à toute épreuve.
Du séisme d’Agadir en 1960 à celui d’Al Hoceïma en 2004, de l’opération de Tafilalet (1956) au conflit bosniaque (1995) et de la Marche verte à la crise du Kosovo, les Forces Armées Royales (FAR) auront, au fil de 50 années d’existence, démontré que, sur le front humanitaire, le dévouement et le professionnalisme du soldat marocain n’ont point de frontières.
De par leur sens aigu d’engagement et d’organisation, les FAR, qui célèbrent cette année leur cinquantenaire, s’illustrent à toute épreuve et donnent l’exemple d’une famille constamment mobilisée, toujours à pied d’œuvre. Tant et si bien qu’elles révèlent de la manière la plus éclatante qu’une institution militaire n’est pas seulement une force de feu, mais aussi une implication effective dans les grands chantiers socio-économiques, au service de la solidarité humaine.
En temps de guerre, comme en temps de paix, les Forces Armées Royales honorent leur engagement en étant pleinement au service de la Nation.
Déjà en 1956, après les dures conditions climatiques que vécurent les provinces de l’Oriental sud durant l’hiver, l’opération Tafilalet fut déclenchée. Mettant à contribution toutes leurs potentialités dans cette opération, les FAR rénovèrent et construisirent de nombreux villages, participèrent à la mise en valeur des terres agricoles et implantèrent des infrastructures au profit des populations rurales.
Quelques mois plus tard, elles se mobilisèrent à nouveau pour percer une voie d’accès à travers la chaîne montagneuse du Rif, en participant à la construction de la Route de l’Unité. C’est là un exemple on ne peut plus éloquent de la mobilisation d’une nation au service du développement. Lors du tremblement de terre d’Agadir en 1960, l’Armée Royale s’était, encore une fois, mobilisée pour venir en aide aux populations sinistrées et participer activement aux travaux de reconstruction de la ville.
Fidèles à leur œuvre humanitaire, les Forces Armées Royales ont opéré en 1993 leur première mission humanitaire de grande envergure en Somalie. Ce fut à bien des égards une intervention emblématique. Les populations somaliennes en détresse découvraient le désintéressement et le savoir-faire des soldats marocains. Un hôpital à vocation multidisciplinaire avec une orientation particulière vers la médecine préventive était ainsi ouvert. Il a accueilli 121.041 malades pour des interventions médicales, chirurgicales et des vaccinations.
Une polyvalence des prestations médicales et un esprit d’organisation, obtenus dans un climat d’insécurité, sont venus conforter la réputation de l’armée marocaine en matière d’intervention humanitaire à l’international.
Au Kosovo, en 1999, les FAR ne se sont pas départies de ce principe : de l’aveu de tous, populations, ONG et organisations internationales, le contingent marocain a confirmé cette crédibilité dont jouit le Royaume de longue date. Face à une double mission, en l’occurrence le maintien de la paix dans la zone et l’aide humanitaire aux populations, les éléments des FAR ont été au rendez-vous.
Le contingent marocain a été immédiatement adopté par tous, sa disponibilité à l’égard de toutes les communautés est inscrite dans cette philosophie qui découle des valeurs morales marocaines : la solidarité n’a pas de frontières, pas même les frontières ethniques ou religieuses.
Lors de la Marche verte, cet événement majeur du XXe siècle, les Forces Armées Royales étaient d’un apport considérable à la réussite de cette épopée historique. En déployant une judicieuse stratégie des moyens où le vecteur clé était l’encadrement militaire des marcheurs sur le terrain et le soutien logistique, leur contribution a été tout à fait décisive.
Leurs missions, aussi multiples que variées, se rapportaient essentiellement au transport, mais aussi aux missions de reconnaissance, d’évacuations sanitaires et de couverture médiatique. La tâche était aussi gigantesque que seuls le dévouement, l’abnégation et le dépassement de soi ont pu venir à bout des difficultés rencontrées.
Tout récemment, les FAR ont mené des opérations de secours pour venir en aide à la population d’Al Hoceïma et sa région, frappée par un séisme en février 2004.
Dès l’annonce de la catastrophe, elles ont dépêché les premières équipes de secours munies de matériel de génie et à la mise sur pied d’une antenne médicale et de coordination des actions avec les autorités locales.
Les interventions d’urgence de leurs membres ont été consacrées à la fouille, au déblaiement, à l’évacuation des blessés et à l’inhumation des dépouilles, notamment au niveau des douars éloignés.
A l’occasion de ce triste événement, les FAR ont également envoyé des unités d’infanterie en renfort, des tentes, des boulangeries mobiles et des unités de la santé (médecins, infirmiers, ambulances, médicaments), entre autres. Autant d’actions humanitaires qui traduisent une implication sans réserve et un travail de fond de cette institution citoyenne, avec la seule finalité de contribuer directement à soulager la peine des enfants et des familles.
C’est au père de la nation, feu S.M. Mohammed V, que revient la création de ce corps le 14 mai 1956, deux jours avant la création de la Sûreté nationale. Leur création avait pour objectif premier de doter le Royaume d’une force moderne et efficace, dont la mission prioritaire demeure, certes la défense du pays, mais qui s’assigne toujours d’autres tâches, dont la construction sociale, l’assistance lors des catastrophes, la prise en charge de chantiers d’envergure.
Cinquante ans après, les FAR pourront se targuer de mille et un exploits, du travail considérable qu’elles ont accompli à l’occasion de leurs diverses missions humanitaires surtout en Afrique.
Autant dire que, dans les cinquante ans d’existence des FAR, il y a, de bout en bout, de quoi se féliciter. L’effort humanitaire du soldat marocain n’a rien de symbolique.
MAP
