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Le plus impressionnant, visuellement, est sans doute le modèle physique sédimentologique, une maquette de 33 m de long, représentant l’embouchure et l’estuaire du fleuve qui sépare la capitale de la ville de Salé, explique le quotidien, précisant que cette maquette comprend la portion de mer au large des deux villes, les digues extérieures, les plages, les berges, les quais, le fond sédimentaire du fleuve et même les Oudayas.
Ce modèle réduit, poursuit la publication, est équipé de générateurs de houle et de marée ainsi que d’un long canal, recourbé plusieurs fois, pour simuler le volume oscillant du fleuve sur toute sa longueur jusqu’au barrage Sidi Mohammed Ben Abdallah, situé à 23 km en amont.
Il aura fallu quatre mois pour construire la maquette dans un atelier à Casablanca. Cet outil est complété par deux modèles numériques. Le premier simule la propagation des houles entre le large et l’embouchure. Le second reproduit les courants et le fonctionnement de l’ensemble de l’estuaire, note le journal.
Cité par +Le Monde+, Jacques Viguier, chef de division d’une société maritime basée à Grenoble et chargée, avec un groupement de bureaux d’études marocains, des études hydrauliques, indique que la simulation numérique de l’hydrodynamique (vagues, courants, marées…) apporte des informations nécessaires au fonctionnement de la maquette physique. En retour, celle-ci produit des résultats qui sont intégrés aux modèles numériques, explique-t-il.
Autre grande originalité du projet Bouregreg : ingénieurs, architectes et paysagistes travaillent en concertation, souligne Jacques Viguier, pour qui, autrefois, les ingénieurs faisaient leurs études et les aménageurs adaptaient leur projet.
Le journal français rappelle en conclusion que le projet d’aménagement de l’embouchure du Bouregreg prévoit notamment l’implantation d’un port de plaisance et de pêche de 300 places, l’aménagement des berges, l’urbanisation de zones actuellement inondables et la création d’un lac de 120 hectares.
MAP
