Le palmarès des plages au Maroc

La carte de la qualité des eaux de baignade au Maroc vient d’être tracée suite aux résultats d’une enquête menée par le ministère de l’Equipement et des Transports et celui de l’Aménagement du Territoire, de l’Eau et de l’Environnement. Intitulée «Hygiène des plages 2005», cette enquête révèle que 89,9 % des plages sont conformes à la baignade, tandis que 10,1 % des plages sont inscrites sur la liste noire.

S’il est vrai que la liste comprenant les plages déconseillées s’est rétréci par rapport à l’année précédente, certaines plages, les plus fréquentées, figurent toujours parmi les plus polluées. Il s’agit là précisément de la plage d’Aïn Sbaâ de Casablanca. Classée dans la catégorie des «eaux momentanément polluées», cette plage connaît pourtant une grande concentration des estivants. Il faut dire que la majorité des Casablancais ont commencé à prendre des bains de soleil sur les plages, sans pour autant se soucier de la qualité des eaux dans lesquelles ils se baignent. Certains d’entre eux, voulant se rafraîchir et atténuer l’ardeur de ces températures caniculaires de ces derniers jours, ne s’inquiètent guère des risques et des problèmes engendrés par une baignade dans une eau polluée. En plus de Casablanca, les plages de Rabat et de Salé sont également inscrites sur cette liste noire. Entre « eaux momentanément polluées » et « eaux de mauvaise qualité », les plages de ces deux villes sont aussi des plus fréquentées. Attraper telles ou telles maladies semble être le cadet de leurs soucis. La liste des plages non conformes à la baignade comprend les plages de Tanger,d’Assila, d’Arekmane (Nador)et de Sidi Ifni. En tout et pour tout, ce sont 28 stations déconseillées par ce récent rapport. Par le menu détail, l’enquête a révélé que les eaux des 52,7 % des plages sont de bonne qualité hygiénique, 37,2 % de qualité moyenne, alors que le reste est «momentanément pollué» ou carrément de «mauvaise qualité». En fait, la qualité des eaux de baignade des principales plages marocaines s’est nettement améliorée au titre de l’année 2004/2005, avec 89,9 % des 299 stations (où des prélèvements ont été effectués) déclarées de qualité micro-biologique conforme aux exigences réglementaires pour la baignade, précise-t-on dans ce rapport sur l’«Hygiène des plages 2005».

Par ailleurs, la carte des plages mentionne les stations pour lesquelles les enquêteurs n’ont pu attribuer une note, faute d’un nombre de prélèvements insuffisant pour le classement. C’est le cas particulièrement de la plage de Laâyoune, de Cabo Négro et de Lalla Aïcha Bahria.

S’agissant des causes de la pollution de ces plages, le rapport montre du doigt le rejet des eaux usées, la forte concentration des baigneurs dans certaines plages, ainsi qu’une insuffisance au niveau des infrastructures d’hygiène. Des handicaps que les enquêteurs souhaitent surmonter à travers notamment un renforcement de l’arsenal juridique sur le plan de la protection des stations balnéaires. Il faut noter que dès le début de la saison estivale, une campagne de sensibilisation est menée par la Fondation Mohammed VI pour la protection de l’environnement, à travers différents médias dans ce sens. Le célèbre «Boundif» ne cesse de clamer, haut et fort, que la pollution des plages est due, entre autres, aux estivants.

source:aujourdhui

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