Partant de son attachement aux principes de la Déclaration universelle des droits de l’Homme et de sa conviction que la vraie démocratie constitue le moyen efficace pour l’édification d’une société moderne et solidaire, le Maroc a lancé une série de mesures visant la consécration d’une politique préventive contre la corruption, dont le plan de moralisation de la vie publique constitue un volet, a indiqué Aboudrar.
Il a ensuite passé en revue les mesures prises par le Maroc en vue de renforcer le contrôle et la répression de la corruption, notamment en dynamisant les mécanismes de contrôle et en luttant contre l’économie de rente, le clientélisme, le détournement des deniers publics, le trafic d’influence et la fraude fiscale.
Ces mesures, qui visent à conforter les mécanismes de transparence dans le secteur public, inciter à des pratiques saines de gestion du secteur privé, améliorer le dispositif dissuasif et renforcer la participation de la société civile, confirment la détermination du Maroc à continuer le processus de moralisation globale, pilier de la bonne gouvernance et du développement durable, a souligné Aboudrar.
Ces efforts se sont matérialisés à travers le renforcement des cadres juridique et institutionnel, a-t-il ajouté, faisant savoir que le Royaume s’est inscrit pleinement dans la dynamique internationale de lutte contre la corruption, à travers la création de l’Instance centrale de prévention contre la corruption.
Cet organisme place la défense des droits économiques et sociaux au coeur de sa mission, en donnant consistance à ses attributions préventives et à son rôle d’orientation et de consultation qui en font un forum de communication et de sensibilisation et un instrument de diagnostic et d’alerte concernant le phénomène de la corruption et les mesures de prévention qu’elle implique, a affirmé Aboudrar.
Pour sa part, le chef de l’Unité du traitement du renseignement financier (UTRF), Hassan Alaoui Abdallaoui, a indiqué que cette unité constitue une structure fondamentale du dispositif juridique et réglementaire national de lutte contre le blanchiment d’argent et les crimes financiers et un moyen de lutte contre le terrorisme et le crime organisé.
Le Maroc a veillé à inscrire dans son arsenal juridique national toutes les obligations découlant des conventions internationales relatives au blanchiment d’argent et au financement du terrorisme.
Le responsable a présenté, en outre, l’arsenal juridique réglementant le traitement et l’analyse des informations relatives au blanchiment d’argent et les missions de l’UTRF consistant en la coordination des actions dans le traitement des données financières et la mise en place d’une base de données en relation avec les crimes financiers.
La création de l’UTRF s’inscrit dans le cadre de l’approche globale adoptée par le gouvernement afin de consacrer la dimension institutionnelle en matière de gestion de la chose publique, moraliser la vie publique et renforcer la bonne gouvernance et la transparence, a-t-il précisé.
La délégation marocaine participant à cette rencontre se compose également de Hassan Alaoui Slimani, membre de l’Instance centrale de prévention de la corruption, Mohamed El Malki du ministère de la Modernisation des secteurs publics et Abdallah Hamoud du ministère de la Justice.
MAP