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Le Maroc privilégie une approche positive et plus dynamique de la migration

Réitérant la position du Royaume quant à la préservation de la dignité et des droits des migrants africains et à la garantie de leur diversité civilisationnelle, culturelle et religieuse, le ministre a noté qu’une immigration réussie et bénéfique pour le pays d’accueil et d’origine implique une bonne intégration sociale, économique et culturelle des migrants.

M. Benaïssa a ajouté, par ailleurs, que le phénomène de la fuite des cerveaux, qui ponctionne chaque année une part importante de la vitalité du continent africain, est un élément important au développement d’un partenariat franc et sincère entre l’Afrique et l’Europe, relevant qu’il est urgent d’agir et d’oeuvrer pour la mise en oeuvre résolue d’initiatives concrètes et novatrices, notamment en matière d’éducation, de recherche scientifique et de développement pour que les pays africains puissent profiter pleinement de ces ressources dont ils ont grandement besoin.

Elaborer une stratégie commune de lutte contre la migration clandestine

La communauté internationale est appelée, à cet égard, à élaborer une stratégie commune de lutte contre ces marchands de rêves sans scrupules qui, au mépris des droits et de la dignité du migrant, font du désespoir et de la précarité de nos jeunes, un fond de commerce fort rentable, a-t-il souligné.

Rappelant que le Maroc, de par sa situation géographique, a enregistré, ces derniers temps, un afflux massif et sans précédent de migrants en provenance du sud et se dirigeant vers une Europe de plus en plus hermétique, M. Benaïssa a noté que malgré les différentes contraintes posées par cet afflux, le Maroc n’a ménagé aucun effort dans le traitement de ce phénomène dans la limite de ses propres moyens.

Conscient de la nécessité d’une gestion rationnelle du phénomène migratoire et conformément aux orientations de Son Souverain, le Maroc a pris de nombreuses mesures réglementaires dont l’objectif est de renforcer l’arsenal juridique destiné à combattre ces réseaux de trafic des êtres humains et à appliquer fermement les dispositions prévues à cet effet, a-t-il poursuivi.

Les convergences de vues existant entre les pays d’origine, de transit et de destination des migrations constituent le socle de notre partenariat dans le cadre duquel le destin a voulu que nous nous partagions les responsabilités et ce, en raison de notre appartenance à un espace géographique commun, a fait remarquer M. Benaissa.

Nous avons tous les atouts pour mener à bien les travaux qui nous attendent et pour que nos espoirs et nos aspirations se transforment en progrès à l’impact bénéfique et positif sur nos sociétés , a-t-il affirmé.

Après avoir souligné que la Conférence ministérielle euro-africaine sur la migration et le développement intervient comme une première étape importante sur la voie d’une action s’inscrivant dans une dynamique nouvelle, une vision pragmatique et une responsabilité partagée, le ministre a souligné que le moment est venu pour que soit adopté un plan d’action consensuel, équilibré, pragmatique et audacieux, qui soit à la mesure des grandes inquiétudes et ambitions que nos pays assument, dans un esprit de solidarité agissante et de responsabilité partagée.

M. Benaïssa a ajouté que notre présence en ces lieux est également l’expression de la fraternité et de la solidarité existant entre nos pays.

La Conférence de Rabat se doit d’apporter une réponse globale

C’est dans cet esprit de solidarité régionale et internationale agissante qu’il convient aujourd’hui d’apporter, de toute urgence et dans un esprit de responsabilité partagée, des réponses saines, pragmatiques, durables et surtout humaines à la question centrale de la gestion des flux migratoires.

Dans cette optique, a dit le ministre, il importe de réfléchir ensemble aux différentes phases du processus migratoire dans sa globalité, dans le cadre d’une démarche impliquant les pays d’origine, de transit et de destination des migrations, ajoutant qu’il nous appartient à présent d’aller au-delà des discours et de jeter les bases d’une coopération renouvelée entre l’Afrique et l’Europe.

M. Benaïssa a relevé que dans un contexte, marqué de plus en plus par les crises humanitaires provoquées par l’afflux massif de migrants irréguliers, il est désormais impératif d’agir directement sur les causes profondes qui engendrent et maintiennent ce phénomène migratoire, qui a atteint, hélas, une ampleur de plus en plus préoccupante.

Les participants à cette conférence sont appelés à unir leurs efforts afin de mobiliser les moyens matériels et logistiques nécessaires à la préservation des droits et de la dignité des migrants, a-t-il insisté, notant que nul pays ne peut à lui seul supporter le poids des responsabilités régionales et internationales qu’il incombe à chacun d’assumer.

Il a salué, à cette occasion, le travail remarquable accomplit par la société civile, qui représente un allié précieux dans l’accomplissement de cette tâche complexe, relevant que le problème des migrations irrégulières, qui traduit une ligne de faille entre l’Europe et l’Afrique, ne peut se limiter à des considérations sécuritaires.

M. Benaïssa a souligné l’importance de mettre notre jeunesse, moteur du développement et source des potentialités de l’Afrique d’aujourd’hui et de demain, au centre de notre stratégie et de notre action, réaffirmant l’engagement du Maroc à faire de sa coopération avec ses frères africains un véritable modèle de partenariat Sud-Sud.

En liant la problématique migratoire à l’impératif de développement, la Conférence de Rabat se doit d’apporter une réponse globale, ambitieuse et durable à la question de la gestion des flux migratoires, a-t-il dit.

Près d’une soixantaine de pays africains et européens et plusieurs représentants d’organisations internationales et régionales prennent part à à la conférence euro-africaine sur la migration et le développement en vue d’examiner les moyens adéquats à mettre en oeuvre pour mieux contenir et gérer les flux migratoires.

Cette rencontre se propose d’initier une nouvelle forme de coopération entre l’Afrique et l’Europe en mettant en place un partenariat solidaire entre les deux parties sur le principe de la responsabilité partagée.

MAP

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