Voici le texte du communiqué du ministère des Affaires étrangères et de la Coopération:
«Plusieurs médias ont rapporté ces derniers jours l’information selon laquelle le “polisario” aurait “décidé de régler le plus vite possible le problème des prisonniers marocains”.
De tels propos témoignent, une fois de plus, de la manière éhontée et scandaleuse avec laquelle les ennemis de l’intégrité territoriale du Maroc continuent d’exploiter un dossier strictement humanitaire à des fins bassement propagandistes.
Le Royaume du Maroc tient à rappeler à cet égard que, dès la proclamation du cessez-le-feu en septembre 1991, tous les prisonniers devaient, conformément au droit international humanitaire, être immédiatement libérés sans condition aucune. Or, si le Maroc s’est acquitté, très tôt, de cette obligation humanitaire, ce dont les Nations unies et le CICR ont pris dûment acte, les adversaires de notre intégrité territoriale ont décidé d’instrumentaliser à des fins politiques le drame humanitaire et unique dans le monde des détenus marocains, en fractionnant leur libération et en la conditionnant à la solution définitive du différend sur le Sahara, solution dont ils s’évertuent, par ailleurs, à entraver l’aboutissement.
En fait, pour le Maroc, tous les responsables du maintien en détention de ces Marocains sont sommés par le droit, par la morale et par la conscience internationale de les libérer sans tarder».
«En effet, la libération de ces Marocains des geôles de Tindouf constitue une obligation générale découlant du droit international humanitaire, ensemble de normes impératives opposables en tout temps, en tout lieu et à l’égard de toutes les parties. Ce que le Conseil de sécurité n’a fait que rappeler depuis plusieurs années dans ses différentes résolutions et déclarations.
En réalité, la libération annoncée, sans précision de date au demeurant, s’inscrit dans le cadre d’un activisme soutenu qui vise principalement à détourner l’attention de la communauté internationale des graves tensions qui s’accentuent dans les camps de Lahmada, en territoire algérien.
Le Royaume du Maroc dans son ensemble, gouvernement, partis politiques et société civile, exprime son indignation devant cette nouvelle manipulation d’un véritable drame humanitaire au sujet duquel la communauté internationale s’est prononcée depuis fort longtemps.
source:lematin