Le Maroc demande à l’Onu d’actualiser sa résolution sur le Sahara

Il importe, ajoute le document, «de tenir compte de l’évolution récente de cette question, marquée notamment par la persistance de l’impasse et le dépassement des initiatives antérieures, dont l’inapplicabilité et le caractère caduc sont, aujourd’hui, clairement établis».

L’appel pour une solution politique mutuellement acceptable, devant résulter de négociations entre toutes les parties, «demeure, la seule voie à même de permettre une solution définitive à ce différend».

L’Assemblée générale devrait également, ajoute la même source, «apporter un appui, sans faille, aux efforts, en cours, du secrétaire général et de son envoyé personnel, en vue de parvenir à une solution politique, définitive et consensuelle à ce différend régional.

Le mémorandum réitère, par ailleurs, la disposition du Maroc à «coopérer avec les autres parties, ainsi qu’avec le secrétaire général et son envoyé personnel pour parvenir à une solution politique acceptable pour tous».

«A cette fin, il est prêt à s’engager, de bonne foi et avec détermination, dans une négociation approfondie et constructive en vue de contribuer concrètement à la promotion et au succès de cette solution», assure, en outre, le document.

Le Maroc, qui est engagé dans un vaste processus de réformes visant la modernisation politique, économique et sociale, est déterminé, par ailleurs, à oeuvrer pour un règlement rapide et définitif de la question du Sahara, dans le but de relancer la dynamique d’intégration régionale, au bénéfice des Etats de la région, poursuit le mémorandum.

En ce sens et face à l’impasse actuelle et à l’immobilisme et la rigidité de la position algérienne, le Maroc, «répondant à l’appel du Conseil de sécurité, a pris plusieurs initiatives, dont celle de proposer un statut d’autonomie viable, crédible et définitif au bénéfice de tous les habitants de la région, leur permettant de gérer leurs propres affaires dans le cadre de la souveraineté du Royaume, de son unité nationale et de son intégrité territoriale».

A cette fin, une large consultation nationale avec l’ensemble des partis politiques nationaux et avec les représentants de la population a été initiée, dès novembre 2005, dans le cadre d’une démarche démocratique, participative, inclusive et transparente, assurant l’adhésion de tous au concept d’autonomie, expérience sans précédent dans la région maghrébine, rappelle le mémorandum.

C’est dans ce cadre, pousuit-on, que le Conseil royal consultatif pour les Affaires sahariennes (Corcas), instance représentative de toutes les composantes tribales et des différentes sensibilités politiques et socio-économiques de la population de la région, se trouve pleinement engagé dans le processus d’élaboration de ce statut d’autonomie.

Il indique, d’autre part, que la proposition qui sera soumise, au terme de ce processus de consultations, «sera conforme aux normes et standards internationaux en la matière et consacrera, ainsi, le principe du droit à l’autodétermination, tel qu’envisagé par les résolutions 1514, 1541 et 2625 de l’Assemblée générale des Nations unies».

En effet, cette proposition de compromis, innovante et responsable, consistant en un statut d’autonomie, dans le respect de la souveraineté nationale, constitue un moyen démocratique et moderne pour l’exercice des droits individuels et collectifs de la population concernée, dont plus des deux tiers vivent dans la région du Sahara, fait remarquer le document.

Revenant sur l’évolution de la question du Sahara, le mémorandum souligne la responsabilité et l’implication de l’Algérie dans le déclenchement et la persistance de ce différend sur les plans diplomatique, militaire et humanitaire, à travers ses actions sur le terrain et ses prises de position dans les forums internationaux.

A rappeler que l’Algérie a fait récemment circuler un mémorandum dans lequel elle réaffirme ses traditionnelles allégations et son opposition à toute solution politique consensuelle au différend régional.

Le mémorandum algérien confirme, encore une fois, l’attitude paradoxale de ce pays à l’égard de ce conflit.

D’un côté, l’Algérie refuse de répondre à l’appel de l’envoyé personnel du secrétaire général, Peter Van Walsum, de s’engager dans des négociations et de l’autre, ce pays s’arroge le droit d’exiger que les négociations, dont il se soustrait, ne portent que sur la mise en oeuvre du plan Baker II.

MAP

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