Le Maroc célèbre aujourd’hui la journée de la Résistance

Cet anniversaire offre l’opportunité de méditer les leçons, les enseignements et la valeur des épopées du Roi et du peuple pour le recouvrement de l’indépendance et le parachèvement de l’intégrité territoriale nationale et l’occasion pour exprimer la reconnaissance et l’admiration vouées à ces hommes et femmes de foi qui ont préféré le sacrifice et les affres de l’exil au déshonneur.

Bien que les faits de cet évènement remontent à près d’un demi-siècle, ses péripéties demeurent encore gravées dans la mémoire des Marocains, évoquant, chaque année le souvenir pour se remémorer la période coloniale qui a été émaillée de tentatives visant à altérer les repères identitaires de la nation marocaine.

La vague de répression sauvage déclenchée par les autorités d’occupation, suite à la présentation du Manifeste de l’Indépendance le 11 janvier 1944, a engendré l’apparition d’une génération de militants nationaux optant pour la lutte et la résistance armées pour déjouer les complots des autorités du protectorat, notamment après le massacre de centaines de citoyens à Casablanca en 1947 et la décision de forcer à l’exil le Roi légitime, feu S.M. Mohammed V et la famille Royale, le 2 août 1953.

Loin d’avoir été une entreprise aisée, l’indépendance qui a soustrait le pays à l’emprise de l’occupation a été le fruit d’une laborieuse résistance contre les forces coloniales.

Après une longue lutte acharnée, menée par les résistants au cours de laquelle des milliers de martyrs sont tombés sur le champ d’honneur, les forces coloniales ont finalement réalisé qu’elles ne pourraient venir à bout de la résistance d’un peuple dépositaire d’une civilisation millénaire, façonnée par les valeurs spirituelles et identitaires dans la symbiose entre le Trône et le peuple.

En témoignage du rôle joué par la résistance marocaine et les actions héroïques menées sur les champs de bataille et les prouesses accomplies, feu S.M. Mohammed V a déclaré le 18 juin 1956 en se recueillement sur la tombe de Mohamed Zerktouni au cimetière des Chouhadas à Casablanca, à l’occasion du 2e anniversaire de sa disparition La patrie reconnaissante, perpétue la mémoire des résistants tels que Mohamed Zerktouni, Allal Ben Abdellah et leur réservera dans ses fêtes, une grande journée anniversaire digne de leur glorieux combat.

Ce geste Royal qui intervenait dans les sept premiers mois suivant l’indépendance retrouvée et coïncidait avec l’anniversaire du décès de Zerktouni a été un témoignage éloquent de la sollicitude dont le regretté Souverain entourait les combattants pour la liberté.

Le martyr Mohamed Zerktouni, qui fut parmi les héros illustres qui sont tombés sur le champ d’honneur, a été le pionnier de la résistance qui a pris l’initiative de mener des opérations et des coups durs qui ont eu un grand retentissement auprès des symboles de la résistance nationale à l’étranger.

C’est bien en ce jour fatidique du 18 juin 1954, à Casablanca, à l’insu des services du protectorat venus l’arrêter, que feu Zerktouni, dans un geste qui illustre le sacrifice suprême, préféra se donner la mort que de se voir contraint sous la torture de divulguer les secrets du mouvement et dénoncer ses compagnons de lutte. C’est par ce devoir là que ce jeune homme, armé de sa foi en Dieu et mu par le sens de l’honneur a accompli avec courage et détermination ce geste de bravoure. Il a rendu l’âme dans l’honneur et la dignité juste après son arrivée au commissariat.

Convaincus d’avoir réussi un grand coup, ses geôliers, en l’espace d’un moment, jubilaient à la perspective de tirer, sous la torture, de cet homme des révélations capitales sur les structures secrètes de la résistance. La police des autorités d’occupation, qui a mis le prix fort pour neutraliser la résistance, a vu son entreprise tourner au fiasco.

Feu Zerktouni, qui a milité très jeune dans le mouvement de la résistance, fut un personnage hors pair. Son action dans l’éclosion des premières cellules secrètes de la résistance, à Casablanca dans les années cinquante, fut d’un apport inestimable. Son influence dans la coordination entre les cellules de la résistance à travers le Royaume, surtout en cette période sombre de l’Histoire du Maroc, a été déterminante.

Célébrer la Journée de la résistance, c’est revivre les grands moments de cette épopée qui a marqué l’histoire du combat mené héroïquement par un Souverain et son peuple, un combat contre l’injustice et les manoeuvres malveillantes visant les institutions sacrées du pays incarnées par feu Mohammed V.

Mohamed Zerktouni, Assou Baslam, El Hiba Maâ El Ainine, et bien d’autres héros marocains ont marqué de leur empreinte l’histoire héroïque de la résistance du Maroc écrite en lettres d’or par le sang des fils de cette nation et marquée de tout temps par l’attachement inébranlable du peuple marocain à son Roi, ainsi que par leur réaction en symbiose contre toute velléité d’atteinte à la souveraineté nationale, offrant ainsi aux générations futures un modèle à suivre, dans la tradition de l’école du patriotisme et de la fidélité aux valeurs fondatrices de l’identité marocaine.

Nul doute que la célébration de la Journée de la résistance est une occasion pour glorifier les vertus de bravoure et d’abnégation qui ont marqué la personnalité du martyr Mohamed Zerktouni et une opportunité pour rendre un vibrant hommage aux martyrs de l’indépendance et mettre en évidence leur lutte acharnée pour le recouvrement de l’indépendance et le retour au Trône du symbole de l’unité nationale, feu S.M. Mohammed V.

Il s’agit également d’une occasion de plus pour enseigner aux nouvelles générations l’importance des sacrifices consentis par le glorieux Trône alaouite et le vaillant peuple marocain pour la libération du pays et d’en tirer les enseignements pour en préserver l’élan et garder vivace la flamme pour l’avenir.

source :lematin

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