«L’envoyé personnel du secrétaire général, Peter Van Walsum, fera un exposé au Conseil sur les derniers développements du dossier du Sahara, notamment les négociations directes», a déclaré le président du Conseil pour le mois en cours, l’ambassadeur de Chine, Guangya Wang, dont les propos ont été rapportés par la MAP. Le diplomate chinois, faisant part de son optimisme quant au bon déroulement de la seconde phase des négociations, a qualifié celles du premier round de «bon signe et de début d’un processus pour réduire les différences entre les parties pour trouver une solution à ce dossier».
Dans son rapport adressé au conseil de sécurité, comme le recommandait la Résolution 1754, Ban Ki-moon écrit que «les parties ont eu des consultations séparées avec (son) envoyé personnel, et tenu des réunions face à face, pour la première fois depuis les pourparlers directs de Londres et de Berlin en 2000». «Le succès ou l’échec des négociations serait fonction en dernier ressort de la volonté politique des parties de régler leurs différends par la voie du dialogue et dans un esprit de compromis», ajoute Ban Ki-moon dans ce rapport de deux pages, accompagné, en annexe, du communiqué que Peter Van Walsum avait émis à l’issue de la première phase des négociations. Pour le secrétaire général de l’ONU, «les parties ont réaffirmé leur attachement au processus et semblent résolues à éviter d’être à l’origine d’une rupture des négociations». Ban Ki-moon souligne toutefois que les parties continuent à diverger sur la définition du terme «autodétermination». «Bien qu’elles aient toutes deux confirmé leur respect du principe de l’autodétermination, et accepté la résolution 1754 du Conseil de sécurité comme mandat pour les négociations, leurs positions sont demeurées très éloignées en ce qui concerne la définition de l’autodétermination».
Pour le Maroc, à l’origine d’une initiative courageuse ayant servi de base aux négociations de Manhasset, l’autonomie est l’une des manifestations de l’autodétermination qui ne signifie pas forcément et automatiquement «indépendance» ou «intégration». C’est cette position qui a été maintenue lors des consultations nationales tenues, à divers niveaux (gouvernemental, parlementaire et par le Corcas), au lendemain des négociations de Manhasset sur directives royales. Le Maroc avait d’ailleurs, dès qu’il avait révélé son initiative de paix à la communauté internationale, affirmé que cette dernière n’était nullement «figée» et qu’elle pouvait être enrichie par les suggestions et propositions de l’autre partie lors des pourparlers.
Ban Ki-moon avait une première version de son rapport sur les négociations de Manhasset, le 27 juin dernier, avant de la retirer. La dernière mouture de ce rapport a été rendue publique le 29 du même mois, mais sans la partie «observations et recommandations». La dernière mouture affirme que le rapport a été «modifié pour des raisons techniques». La deuxième phase des négociations directes entre le Maroc et le Polisario aura lieu le 10 août prochain.
Mohamed Boudarham
Aujourdhui.ma