Lors d’une rencontre, samedi à Rabat, avec la presse, le président du CNOP, M. Rhaouti Mohamed Laghdaf, a indiqué que les amendements formulés par le ministère de la Santé dans une note adressée au parlement ne concerne, en revanche, que la forme sans se soucier des vraies doléances formulées par les professionnels du secteur qui revendiquent en particulier la satisfaction de quatre points vitaux pour la survie du secteur.
Selon M . Laghdaf, le CNOP a présenté 23 amendements dont quatre sont d’une importance capitale pour le secteur, à savoir l’autorisation d’installation (ouverture de pharmacies) qui doit être confiée au CNOP, l’instauration du critère Numerus Clausus avec un ratio d’une officine pour 5.000 habitants, tel que recommandé par l’Organisation mondiale de la santé.
Ce critère, qui est appliqué dans plusieurs pays à travers le monde, a démontré son efficacité qui consiste en une répartition géographique équitable des officines de pharmacie et une bonne décentralisation de la profession, a-t-il ajouté.
Les deux autres doléances du CNOP, a-t-il poursuivi, concernent respectivement la mise en place d’une liste limitative de médicaments pour les pharmacies internes au sein des cliniques privés et la réduction de certaines peines lourdes prévues contre les pharmaciens et le renforcement, par contre, des mesures répressives contre les personnes opérant dans le secteur de manière illégale.
Après avoir rappelé que la profession de pharmacien et le médicament occupent une place stratégique dans toute politique de santé, le président du CNOP a estimé que le Dahir du 19 février 1960 qui les régit est devenu anachronique en ce qui concerne l’exercice de la profession de pharmacien et lacunaire concernant de nombreux aspects relatifs à l’accessibilité au médicament.
Ce texte est également en déphasage par rapport aux profondes transformations qu’a connues son environnement interne et international, a-t-il relevé estimant qu’il est temps de procéder à son actualisation et à sa modernisation afin qu’il puisse répondre aux attentes des professionnels du secteur.
Source : MAP