Selon le professeur Mohamed Habib Dekkak, la loi sur les partis politiques stipule que chaque formation doit clairement indiquer dans son statut l’instance partisane habilitée à octroyer les accréditations ainsi que la procédure à suivre. Et d’ajouter : La seule garantie qui est apportée par la loi est que l’octroi de ces accréditations doit s’effectuer dans le respect des principes démocratiques. Or, chaque parti politique possède sa propre vision de la démocratie. Ce qui fait dire au professeur Dekkak que la loi sur les partis ne règle pas à 100% le problème de la vente des accréditations.
En fait, l’opération d’octroi des accréditations est toujours un exercice politiquement périlleux. A tous les coups, on risque de se faire des ennemis. Ce fut le cas dans plusieurs formations et pas des moindres, notamment le Mouvement populaire. A Fès, le parti de Mahjoubi Ahardane et Mohand Laenser a perdu deux poids lourds à cause justement d’une accréditation. Cette dernière a été octroyée à Lahcen Bouôud. En signe de protestation, Saïd Lebbar a rejoint le PND d’Abdellah Kadiri et Mohamed Belkadi (membre du conseil régional) se présentera sous l’étiquette du Parti de l’Environnement et du Développement (PED).
A l’USFP, un problème similaire allait se présenter à Tanger. Le choix du maire de la ville, Dahmane Derham, en tant que candidat aux élections pour le renouvellement du tiers de la Chambre des conseillers, a fait quelques mécontants.
Certes rapidement contenue, cette colère dénote un malaise. Contacté par Le Matin, Dahmane Derham a expliqué qu’il a été approché par des membres influents de l’USFP dans la région de Tanger.
Le but, bien évidemment, était de lui demander de se porter candidat aux élections. Chose qu’il a immédiatement acceptée. Mais quelques personnes était contre cette idée, ce qui est tout à fait normal.
Après l’aval donné par le bureau politique à la candidature de Derham, la tension est montée d’un cran.
Les mécontents ont boycotté une rencontre organisée à Tanger, par un membre du bureau politique, en l’occurrence Abdelhadi Khaïrate. Aujourd’hui, de l’eau semble avoir coulé sous les ponts. A en croire Dahmane Derham, plus personne dans les rangs des militants de l’USFP à Tanger n’exprime une quelconque opposition à sa candidature.
Abdelmohsin El Hassouni
LE MATIN