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Le coup d’envoi de cet important projet où l’opérateur espagnol Turismo Andalousi engage un investissement de 80 millions dh, a été donné, mardi, en présence des ministres de la culture, M. Mohamed Achaâri, du tourisme, de l’artisanat et de l’économie sociale, M. Adil Douiri, et du gouverneur de la province, Maelainin Maelainin Ben Khalihana.
Une convention de mise à disposition du site a été signée à cette occasion par M. Achaâri et le PDG du groupe espagnol, M. Juan Guine. Le site, classé patrimoine national, relève de la compétence du ministère de la culture, alors que le terrain est propriété des domaines.
Le site, qui fût bâti à l’époque des Saadiens par le Sultan Ahmed Mansour Dahbi en 1586, est une remarquable fortification militaire implantée sur une position stratégique qui domine la côte et la baie d’oued Loukous. La bâtisse fût construite par les Saadiens juste après la mémorable bataille de Oued El-Makahzine où le Sultan Mansour Dahbi avait affligé une cinglante défaite à l’armée portugaise de l’époque, mettant ainsi un terme à leur occupation des côtes marocaines.
En fin stratège, le Sultan bâtit la fortification, baptisée à l’époque ‘Hisn Al-Fath’, pour défendre Larache contre les convoitises ibériques. La forteresse surplombe la côte au niveau de l’embouchure d’Oued Loukous, mettant à portée de canons tout navire assaillant tentant d’accéder au port via oued Loukkous.
Le site est entre de bonnes mains
Borj Saadiyine revêt une valeur particulière de par son architecture singulière inspirée de l’école militaire italienne. La fortification, qui a été construite par des portugais et des espagnols, faits prisonniers à l’issue de la bataille de Oued Al-Makhazin, est de forme carrée avec des enceintes de 65 m de longueur de chaque côté. Les colossales murailles d’une hauteur de 10 m sont défendues par des tours au niveau des angles.
Les principales composantes du site, qui se trouve actuellement dans un état de dégradation avancée, seront reconstituées dans la forme originale de l’époque, indique M. Ahmed El-Khachani, architecte maître d’ oeuvre. Pour ce faire, une étude archéologique a été menée pour consigner les clauses de conservation dans le cahier de charge que l’opérateur espagnol s’est engagé à respecter, a-t-il expliqué.
L’hôtel, qui sera classé 4 étoiles, s’étend sur une superficie d’environ un hectare. Doté d’une capacité de 150 lits, il comprend notamment deux restaurants, une piscine, des cours de tennis et une salle de conférence. Selon le responsable du chantier, le site est entre de bonnes mains, puisque l’opérateur espagnol dispose de solides références et s’intéresse particulièrement à la valorisation de l’aspect architectural et historique de la fortification.
Selon les riverains du site, il existe un long passage souterrain secret reliant le site à Borj Laklak, à une autre fortification à l’autre bout de la ville. Cette deuxième fortification fût construite à la même époque pour assurer la défense terrestre de la cité.
Source : MAP
