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Les Premiers ministres des deux pays, Driss Jettou et Sghir Ould M’barek, ont procédé à la signature du procès verbal des travaux de cette 5e session. Les deux responsables se sont félicités du climat dans lequel se sont déroulés les travaux de cette session et des résultats qui en sont issus.
Le Premier ministre, Driss Jettou, a appelé, à l’occasion, à œuvrer pour réactiver le processus d’édification de l’Union du Maghreb arabe (UMA) sur des bases solides et saines dans un cadre de transparence et de respect des constantes nationales relatives à l’intégrité territoriale des pays maghrébins.
Lors de la séance d’ouverture des travaux de la 5e session de la haute commission mixte maroco-mauritanienne de coopération à Nouakchott, M. Jettou a souligné la nécessité de «favoriser les intérêts communs et d’éviter tout ce qui est de nature à entraver l’action maghrébine commune et d’en compromettre le dynamisme».
Les mutations économiques et sociales qui traversent le monde «nous incitent à réfléchir profondément sur notre réalité maghrébine afin d’aller de l’avant dans un esprit de sincérité, de solidarité et de sagesse sur la voie de l’édification du Maghreb», a-t-il indiqué.
Il a souligné que la construction de cet édifice demeure, en dépit de toutes les circonstances, «un acquis historique, un choix stratégique et un rêve de tous les peuples du Maghreb, qui aspirent à la coexistence, à l entente et à la solidarité effective».
Le Premier ministre a indiqué que «le Maroc est fier de son appartenance à l’Afrique, ce qui l’interpelle à contribuer de manière positive aux efforts visant à circonscrire les foyers de violence dans le continent et à trouver des solutions pacifiques aux conflits qui sévissent en Afrique, pour se consacrer à l’œuvre de la construction et du développement dans le cadre d une solidarité africaine effective à vocation économique».
La tenue de la 5e session de la haute commission mixte maroco-mauritanienne de coopération constitue une occasion pour concrétiser l’ambition et la volonté des deux pays à développer leurs relations bilatérales, a-t-il dit, relevant que le processus de coopération entre Rabat et Nouakchott a franchi des étapes importantes et a enregistré de bons résultats.
M. Jettou a fait remarquer qu’il convient d’aller de l’avant et d’œuvrer sans relâche pour inscrire cette dynamique dans la continuité et créer de nouvelles méthodes d’action capables de hisser la coopération économique et commerciale aux niveaux escomptés.
Inaugurant les travaux de la 5e session de la haute commission, le Premier ministre mauritanien, Sghair Ould M’Barek, avait indiqué que la commission s’est érigée en repaire solide qui traduit la volonté des deux pays d’inscrire leurs relations dans la continuité.
La tenue de la commission de manière régulière témoigne du caractère particulier des relations maroco-mauritanéennes, a-t-il soutenu, exprimant la volonté de son pays de dynamiser le processus de l’UMA de manière à garantir à la région davantage de développement et de prospérité.
Auparavant, le comité de suivi maroco-mauritanien s’était réuni sous la présidence du ministre délégué aux Affaires étrangères et à la Coopération, Taïb Fassi Fihri et du secrétaire d’Etat mauritanien chargé de l’Union du Maghreb Arabe, Abdelkader Ould Mohamed.
Cette réunion a abordé les différentes questions de coopération entre les deux pays et les moyens à même de les renforcer. Dans une allocution à l’occasion, M. Fassi Fihri a indiqué que la rencontre visait à évaluer la marche de notre coopération fructueuse et constructive que nous espérons hisser aux plus haut niveau, conformément aux aspirations des deux peuples et aux orientations des Chefs d’Etat des deux pays, S.M. le Roi Mohammed VI et son frère Son Excellence le Président Maaouya Ould Sid’Ahmed Taya.
Le renforcement de notre coopération sera incontestablement une base pour la construction de l’Union Maghrébine sur des fondements solides basés sur le respect, la confiance et la solidarité entre les Etats Maghrébins , a-t-il dit, soulignant que cette union demeurera un choix irréversible dans le cadre des changements que connaissent les relations internationales.
Pour relever les défis et gagner les paris, il est nécessaire d’adopter une politique qui réponde aux intérêts de tous selon une vision d’ensemble et loin des calculs et des visions unilatérales, a affirmé M. Fassi Fihri.
Il a également souligné que la tenue de la nouvelle session du comité de suivi témoigne de la volonté et de la détermination ferme qui nous animent pour le développement des relations de coopération dans les différents domaines, ajoutant que cette rencontre constitue une occasion pour dresser une évaluation globale des réalisations accomplies depuis la tenue de la dernière session de la haute commission mixte de coopération et pour tracer de larges horizons de la coopération bilatérale.
Notre confiance est grande en notre capacité à créer une dynamique nouvelle et efficiente pour notre coopération dans le but de réaliser nos aspirations au développement et à la prospérité des deux pays et des deux peuples, a indiqué M. Fassi Fihri.
En dépit de notre satisfaction du niveau privilégié des relations de coopération liant nos deux pays frères, ceci nous invite à procéder à une évaluation continue des relations de coopération et d’oeuvrer à leur élargissement pour englober tous les domaines, et ce à travers le suivi des niveaux d’exécution et de réalisation, a-t-il dit.
Le ministre délégué aux Affaire étrangères et à la coopération a mis l’accent sur la nécessité d’accorder une importance à tout ce qui est à même d’amener nos pays à des niveaux de complémentarité et de partenariat effectifs, notamment dans le domaine économique qui, a-t-il dit, nécessite encore un plus grand soutien à travers l’encouragement des initiatives visant son renforcement, en particulier celles du secteur privé.
De son côté, Abdelkader Ould Mohamed a salué le niveau atteint par la coopération bilatérale conformément aux orientations des Chefs d’Etat des deux pays et aux aspirations des deux peuples frères, soulignant la nécessité de continuer la marche pour réaliser d’avantage de coopération, de complémentarité et de partenariat.
Une ligne maritime entre le Maroc,
la Mauritanie et le Sénégal
Le Maroc, la Mauritanie et le Sénégal ont signé cette semaine à Nouakchott, une convention portant sur la création d’une ligne maritime reliant des ports dans les trois pays, en vue de promouvoir leurs échanges commerciaux et renforcer leur coopération. La décision avait été prise lors des dernières visites de SM le Roi Mohammed VI en Mauritanie et au Sénégal. L’accord qui avait été signé, alors, par le ministre de l’Equipement et du Transport, Karim Ghallab, le ministre mauritanien de la Pêche et de l’Economie maritime, Mamadou Ba Mbaré, et le ministre d’Etat sénégalais de l’Economie maritime, Djibo Kâ. L’accord devrait permettre aux opérateurs économiques des trois pays de créer des groupes économiques se chargeant de la gestion de la ligne maritime reliant les ports de Tanger, Casablanca, Nouadhibou, Nouakchott et Dakar. Les rencontres se succèdent dans la perspective d’assurer le démarrage effectif de la ligne maritime début 2006.
Coopération dans le domaine
de la formation professionnelle
Le Maroc et la Mauritanie ont signé un accord visant à renforcer la coopération bilatérale dans le domaine de la formation professionnelle. Dans le cadre de cet accord, une mission d’experts de l’Office marocain de la formation professionnelle et de la promotion du travail va se rendre en Mauritanie. La rencontre contribuera à l’élaboration d’un plan de travail sur la coopération bilatérale en matière d’expertises, de formation des formateurs, d’aide technique et de normes de la qualité professionnelle.
Les deux pays ont également convenu de renforcer les initiatives visant le jumelage entre les établissements de formation professionnelle des deux pays et d’organiser des missions de prospection et d’information au Maroc au profit de cadres mauritaniens. Ils ont de plus décidé de rechercher les moyens d’établir un partenariat fructueux dans des domaines d’intérêt commun par un partenariat avec les différents bailleurs de fonds nationaux et internationaux.
source:lematin
