En fait, un bref aperçu sur les études et statistiques relatives aux accidents de la circulation au Maroc, démontre à quel point ce fléau est grave. Mais s’il y a unanimité sur la nécessité d’une action musclée et permanente, on n’arrive pas déterminer les vraies raisons de cette particularité de la route marocaine.
La Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) estime que les principales causes d’accidents sont dues notamment à l’absence de maîtrise du véhicule, l’inadvertance des piétons, l’excès de vitesse, le non-respect de la priorité et la conduite en état d’ivresse.
De leur côté, conducteurs dénoncent l’état des route et la complexité des plans de circulation dans les grandes agglomérations.
Certains n’hésitent pas à montrer du doigt les organismes publics chargés de la prévention, du contrôle et de la sensibilisation. Les effectifs réduits des corps de la Gendarmerie Royale et la police, leur manque de moyens et d’efficacité seraient aussi une des raisons de cette progression spectaculaire du nombre de morts sur la route.
En raison de cette hausse vertigineuse des accidents enregistrée dernièrement, le ministre de la Justice a adressé, la semaine dernière, une circulaire aux parquets généraux près des différentes juridictions du Royaume portant sur une série de mesures et dispositions visant à réprimer, avec fermeté et efficacité, les responsables des accidents de la circulation.
Ces mesures prises dans la perspective du retour des Marocains résidant à l’étranger et à l’approche des vacances d’été, visent à faire face à ce fléau qui ressemble à une guerre quotidienne, causant des drames sociaux et des pertes économiques et occasionnant la dilapidation des richesses nationales.
Le communiqué du ministère rappelle que la route marocaine tue 10 personnes et fait près de 80 autres blessées chaque jour. Il appelle par ailleurs tous les secteurs concernés à assumer leurs responsabilités en vue de stopper la recrudescence de ce fléau qui a causé et cause des douleurs et problèmes sociaux dont les retombées constituent une charge de plus pour l’Etat et la société, de même qu’il occasionne la dilapidation des richesses et ressources économiques nationales. Parmi les principales innovations de cette circulaire on peut citer l’introduction de l’alcootest.
source:lematin