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La zone humide, refuge d’espèces rares

[img]http://www.lematin.ma/journal/photos/20051023-b-Mohammedia.jpg[/img] En raison de son importance, la zone humide de Mohammedia a été inscrite depuis le mois de juillet 2005 dans la liste “RAMSAR”. (La convention RAMSAR est une convention intergouvernementale qui constitue une base pour la coopération internationale ayant pour objectif la préservation des zones humides).

Cette zone constitue un trésor ornithologique représenté par une espèce rare “ la sarcelle marbrée ”, ainsi que par plusieurs autres espèces comme le canard colvert,, l’aigrette garzette, la sterne naine, la glaréole à collier, le pluvier à collier interrompu qui se reproduisent sur place. Selon M. Abdeslam Rihane, ornithologue, 80 espèces ont été recensées dans la zone humide de Mohammedia. Le milieu est par ailleurs riche en végétations de types divers.

L’aménagement effectif de cette zone humide contribuera sans doute à sa valorisation et à la protection des espèces qui y vivent.

Cette zone est en effet une escale importante sur le trajet des oiseaux migrateurs lorsqu’il y a mise en eau. L’écosystème de marécage traversé par l’Oued Mellah et le canal de délestage constituent pour leur part un apport de nourriture pour les oiseaux qui ont élus domicile dans cette zone humide. C’est donc une opportunité qu’il convient d’exploiter pour attirer de nombreux amateurs de ces espèces d’oiseaux.

Pour la ville de Mohammedia, la zone humide de Oued EL Maleh peut constituer un label créateur d’emplois. Elle est par ailleurs d’un grand intérêt pédagogique dans le sens de l’installation d’un observateur qui intéresse les écoliers et les étudiants. Elle est aussi d’un intérêt sanitaire, puisque la zone humide est riche en végétation qui absorbe le CO2 émis par les unités industrielles et dégage l’oxygène utile pour la vie.

La particularité de cette zone est qu’elle est située dans une partie du milieu urbain. Elle protège ainsi la ville des inondations et alimente la nappe phréatique. L’estuaire de Mohammedia Oued Mellah est un lieu caractéristique qui contient une faune annexe utile. D’où la nécessité de protéger ce patrimoine. Malheureusement, cette zone humide est source de prolifération de larves de moustiques qui nuisent à la population, d’où l’intérêt immédiat d’une démoustication efficace basée sur des considérations scientifiques et écologiques pour protéger les espèces vivant dans cette zone.

L’une des démoustications la plus appropriée, comme nous l’a précisé l’ornithologue Rihane Abdeslam, est la démoustication naturelle avec des produits extraits de végétation. Les pouvoirs publics ont déployé des efforts visant à impliquer davantage les spécialistes, les ONG et les représentants de nombreux services pour l’aménagement de cette zone riche en faune et en flore. Une zone qu’il faut nécessairement protéger contre le braconnage et le pâturage.

Dans le cadre de la protection de l’environanement, un centre d’éducation à l’environnement de Mohammedia a été créé il y un an. Très actif, il reçoit les élèves des divers établissements scolaires de la cité balnéaire qui participent à des activités liées aux thèmes de l’eau, des espaces verts, des déchets solides… en vue de les sensibiliser sur l’importance de la protection de l’environnement. Rappelons qu’outre la zone humide, la ville de Mohammedia dispose de nombreux sites naturels, notamment la forêt de l’Oued Mellah, la forêt Chellalat et la forêt de l’Oued Nfifikh.

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Daya de Benyakhlef : des eaux usées utilisées pour l’irrigation

Située dans le territoire de la commune de Benyakhlef à proximité de ouled Lahcen, la daya de Benyakhlef attire de nombreuses personnes. La particularité de cette daya est sa biodiversité. En effet, de nombreuses espèces d’oiseaux y trouvent refuge.

Cette daya est par ailleurs située dans un environnement particulier qui n’a malheureusement pas été épargnée par les effets pervers de la pollution. En effet, des eaux usées s’y déversent et, pire encore, elles sont inconsciemment utilisées par certains riverains pour l’irrigation des légumes et plantes fourragères.

Alors que cette daya, qui s’étend sur plus de 2 hectares, ne devrait pas être utilisée pour l’irrigation. Dans l’état actuel des choses et pour éviter la contamination de la nappe phréatique, il faut prévoir la construction d’une station d’épuration.

source:lematin

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