En milieu urbain, la pauvreté est passée de 7,6 pc en 2001 à 4,8 pc en 2007, alors que dans le monde rural ce taux a régressé à 14,5 pc contre 25,1 pc, a expliqué M. Lahlimi, qui a présenté, mercredi à Rabat devant la presse, les résultats préliminaires de l’Enquête nationale sur les niveaux de vie des ménages 2007, menée du 1-er décembre 2006 au 30 novembre 2007 par le Haut commissariat au Plan (HCP).
Il ressort de la présentation du Haut commissaire au plan que le taux de vulnérabilité est passé de 22,8 pc en 2001 à 17,5% en 2007. Ce taux a atteint 12,7 pc contre 16,6% en milieu urbain et 23,6% contre 30,5% en milieu rural.
En terme d’effectifs, si le nombre de personnes vivant au dessous du seuil de la pauvreté s’élève en 2007 à 2,8 millions de personnes, il y a lieu de noter que, depuis 2001, 1,7 million de Marocains sont sortis de la pauvreté et 1,2 million ont échappé à la vulnérabilité, relève l’étude.
S’agissant de la perception des ménages de l’évolution des niveaux de vie, les résultats de l’enquête du HCP indiquent que 36% des ménages estiment que leur niveau de vie s’est amélioré et 30,5 pc le considèrent inchangé, soit au total 66,5% des ménages qui confirment que leur niveau de vie n’a pas régressé alors que 30% déclarent le contraire.
L’enquête montre, par ailleurs, que la dépense annuelle moyenne par personne a progressé de 8.280 dirhams en 2001 à 11.222 dirhams en 2007, soit une hausse annuelle de 5,1% en terme nominal et de 2,3% en terme réel.
Selon l’enquête, cette amélioration a profité aussi bien au milieu urbain qu’au milieu rural. Ainsi, en milieu urbain, la dépense annuelle moyenne par personne est passée de 10.642 dirhams en 2001 à 13.894 dirhams en 2007, affichant une progression de 4,5 pc par an, alors qu’en milieu rural, elle s’est élevée de 5.288 dirhams à 7.752 dirhams au cours de la même période, soit une augmentation de 6,5%
L’écart entre les dépenses dans les deux milieux de résidence s’est relativement réduit, passant de 2 fois en 2001 à 1,8 fois en 2007, précise l’enquête, ajoutant que la progression des niveaux de vie entre 2001 et 2007 a profité à l’ensemble des ménages, particulièrement aux populations pauvres et vulnérables.
Ces résultats viennent confirmer les tendances en matière de consommation des ménages telles que mesurées par les comptes nationaux, a précisé M. Lahlimi ajoutant que les montants agrégés des dépenses de consommation des ménages, tels qu’ils ressortent de cette enquête et des comptes nationaux, diffèrent de moins de 2%.
L’enquête, qui a couvert l’ensemble du territoire national et porté sur un échantillon de 7.200 ménages (plus de 36.000 personnes), a conclu que des progrès notables ont été réalisés entre 2001 et 2007 en matière d’amélioration des conditions de vie et que le Royaume a déjà réalisé dans le domaine de la lutte contre les pauvreté l’un des objectifs du millénaire pour le développement (OMD).
L’étude a permis de constater l’impact significatif de l’Initiative Nationale pour le Développement Humain (INDH) sur le niveau de vie des populations des communes rurales cibles. C’est ainsi qu’entre 2004 et 2007, le taux pauvreté a reculé dans ces communes de 36 pc à 21%, pour enregistrer une baisse de 41% contre 28 pc dans le reste des communes rurales où ce taux est passé de 16,9% à 12,2%.
L’enquête nationale sur les niveaux de vie des ménages 2007 a mobilisé 140 enquêteurs, 16 superviseurs et une vingtaine de cadres et ingénieurs. Le questionnaire à la base de cette enquête comporte plus de 900 questions regroupées en 20 modules portant chacun sur un aspect particulier des conditions de vie des ménages, tels que leurs habitudes de consommation, leurs dépenses, leur accessibilité aux services sociaux de base, qui figuraient dans la précédente enquête avec des modules nouveaux sur les revenus, les transferts intérieurs et extérieurs des ménages, la migration et la perception de la pauvreté.
La dernière enquête du genre, qui portait sur la consommation et les dépenses des ménages, a été réalisée en 200.
MAP