M. Oukacha a ajouté, à cet effet, que «le Maroc a toujours prôné des mesures de flexibilité et souplesse à l’égard de ses voisins algériens, de même qu’il a toujours placé la question de l’édification de l’Union du Maghreb arabe à la tête de ses priorités, et ce au même titre que son attachement à son intégrité territoriale, mais la patience a des limites».
Mais, réplique-t-il, «il est inadmissible de continuer dans cette voie, surtout dans ces moments difficiles et au vu des déclarations du Président algérien qui ne servent aucunement les intérêts du Maghreb arabe». Pour Mohamed Abied, secrétaire général de l’Union constitutionnelle (UC) et ancien ministre, «les responsables du report de la visite du Premier ministre algérien sont les Algériens de ce pays et leurs déclarations à l’égard du Maroc».
Car, a-t-il dit, «Nous au Maroc, nous avons tout fait pour nous rapprocher de nos voisins et donner une nouvelle dynamique à l’édification de l’UMA (Union du Maghreb arabe). La dernière réunion entre S.M. le Roi Mohammed VI et le Président Abdelaziz Bouteflika nous a donné un peu d’espoir, mais les déclarations de ce dernier demeurent incompréhensibles pour nous et il faut commencer à clarifier les choses avant de s’occuper du quotidien».
En guise d’explication,il a annoncé que «nous sommes des voisins, appelés à coopérer entre nous, mais encore faut-il qu’il y ait un climat de clarté et de sincérité, sachant que nous ne construisons pas une entité régionale en une seule décennie».
Et de rappeler que «l’histoire retiendra que nous n’avons jamais failli à nos engagements unitaires à l’égard de nos voisins, mais ces derniers veulent plaire, sur le plan économique, au Maroc et au niveau politique, aux séparatistes. Pour conclure, M. Abied appelle à mettre un terme à ce double langage, car, dit-il, «les choses sont ce qu’elles sont, cette visite aurait été une perte de temps.
En bref, j’applaudis la position du Royaume». De son côté, Khalid Naciri, membre du Bureau politique du PPS (Parti du progrès et du socialisme) et signataire de l’Appel citoyen, estime justifiée la réaction du gouvernement marocain, puisque, remarque-t-il, «l’Algérie et ses institutions ayant mené une démarche systématique d’atteinte délibérée au Maroc et partant déployant une démarche de duplicité».
Tout en mettant l’accent sur la nécessité «de mettre un terme à cette véritable schizophrénie», M. Naciri annonce que «les relations d’Etat à Etat doivent reposer sur un minimum de respect et de crédibilité». Et de conclure : «C’est triste de le dire, nos frères algériens supportent la responsabilité intégrale de l’état de délabrement de nos relations bilatérales. La balle est dans leur camp».
source:lematin