Infos du Maroc
Cette opération de diversion, destinée à berner cette mission en lui présentant des faits erronés, avait été précédée d’intenses préparatifs avec la participation de plusieurs responsables du «polisario» sur instructions et orientations de l’armée algérienne.
Les gendarmes ayant joué le rôle de faux prisonniers ont bénéficié de stages intensifs, concentrés sur les réponses aux questions que pourraient leur poser les membres de la mission. Ils ont également assimilé des réponses toutes faites à débiter aux membres de la mission sur les conditions d’arrestation et d’incarcération, le comportement des autorités et le mode de vie dans les centres de détention…
Quant aux vrais prisonniers, embarqués dans des conditions inhumaines à bord de camions et de véhicules tout terrain, ils ont été transférés vers des centres de détention démontables créés spécialement à cet effet au cœur du sahara algérien, précisent les mêmes sources.
Les membres de la direction du «polisario» et leur maître algérien, soulignent les mêmes sources, craignaient en fait que les membres de la mission onusienne n’arrivent, durant leurs rencontres avec les vrais prisonniers, à découvrir les pratiques barbares auxquelles se livrent les geôliers sur leurs captifs et la situation effroyable qui prévaut dans toutes les prisons des camps de Tindouf.
Ce subterfuge n’avait d’autre dessein que de dissimuler la réalité aux membres de la mission quant à la situation dans ces camps qui ont connu, quelques jours seulement après le passage de ladite mission, un soulèvement de la population dénonçant les graves violations perpétrées par les geôliers du «polisario» à l’encontre des séquestrés.
Les manifestations et protestations, avec la participation de toute la population des camps, avaient dégénéré en graves affrontements entre les populations séquestrées et les forces de sécurité et la gendarmerie du «polisario», faisant plusieurs blessés.
Ces affrontements ont été suivis de nombreuses arrestations dans les rangs des protestataires.
Les manifestants, qui avaient brûlé des locaux servant de postes pour les miliciens du «polisario», réclamaient la levée de l’injustice frappant les populations séquestrées, soulignant la nécessité de mettre fin définitivement au drame que ces derniers vivent et de leur permettre de regagner la mère patrie, le Maroc.
MAP
