Pour sa part, Beida Abdelaziz Hosein, président de la commission des droits de l’Homme au Conseil Royal consultatif pour les Affaires sahariennes (CORCAS) et de l’Association des parents des Sahraouis victimes de la répression dans les camps de Tindouf, a souligné à Genève que «les pratiques totalitaires et l’apologie de la pensée unique instaurées comme moyens de gouvernance ont tué mes convictions concernant les libertés individuelles.
Pour y avoir cru, j’ai passé plus de six années dans les geôles du polisario, ma seule erreur c’est d’avoir cru avec cette ingénuité qui caractérise tout jeune, en un leurre». «La victime c’est nous et non le polisario, qui ne rate aucune occasion pour verser des larmes de crocodiles. Il est temps que la Communauté internationale saisisse les subterfuges savamment entretenus par un groupuscule aux abois», a-t-il martelé.
Dans son témoignage, Masgoula Baamar, membre du Corcas a mis en relief la détresse des familles dispersées. «Ce sont les femmes qui en souffrent le plus en tant que mères et épouses. Aucune femme n’a tous ses enfants avec elle. S’ils ne sont pas confinés dans des casernes avec leurs pères, ils sont déportés ailleurs. La femme dans les camps de Tindouf n’a pas de statut social», a-t-elle déploré.
De son côté, le président de l’organisation américaine des droits de l’Homme «Interfaith International», Charles Graves, a rappelé que les persécutions continuent et que la situation dans les camps est telle que beaucoup de personnes sont parties et plusieurs ex-responsables ou membres du «polisario» l’ont quitté.
Il a exprimé la préoccupation de son organisation devant le sort des populations séquestrées sur le territoire algérien.
La situation s’est particulièrement aggravée lors des événements dramatiques qui ont secoué les camps de Tindouf dernièrement, a-t-il fait remarquer.
A noter que l’Association «Planète Sahara», récemment constituée avec le soutien de la société civile italienne et des originaires des provinces du Sud résidant en Italie, a adressé une lettre au ministre italien des Affaires étrangères pour qu’il intervienne auprès de l’Onu, des organisations humanitaires et de l’Etat algérien en vue de mettre fin aux violations et aux tortures subies par les Marocains séquestrés par le «polisario» dans les camps de Tindouf.
L’Association, basée à Turin, a été interpellée par des membres des familles de détenus dans les camps de Tindouf «qui connaissent quotidiennement des violations des droits de l’Homme fondamentaux et le recours aux tortures de citoyens marocains séquestrés dans les prisons de l’Algérie».
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