La Chambre des représentants adopte le projet de loi de finances 2008

De son côté, le groupe de la mouvance populaire (opposition) a indiqué que le gouvernement a essayé d’équilibrer son budget à travers l’élargissement de l’assiette fiscale, estimant que la loi de finances 2008 est loin de traduire dans les faits les programmes des partis politiques constituant le gouvernement.

La loi de finances 2008, a-t-il souligné, ne comporte pas de programmes et mesures clairs concernant les secteurs stratégiques, comme l’emploi, l’investissement et l’enseignement, ajoutant que ce texte a failli ignorer la moitié de la population du Maroc (monde rural), s’il n’y avait pas eu l’intervention de l’opposition et de certains groupes de la majorité.

Auparavant, la Chambre des représentants a approuvé la deuxième partie du projet de loi de finances 2008 portant sur les charges. La première partie concernant les ressources a été adoptée dans la nuit de vendredi à samedi, par 100 voix pour, 71 contre et une abstention.

La loi de finances 2008, la première de l’actuel gouvernement issu des élections du 7 septembre dernier, table sur un taux de croissance de 6,8%.

Elle a été élaborée sur la base d’une campagne agricole normale de 60 millions de quintaux de céréales et un baril de pétrole à 75 dollars.

Prévoyant un déficit budgétaire de 2,4% du PIB et un taux d’inflation ne dépassant pas 2%, la loi de finances pour l’année prochaine a consacré plus de 50 pc du budget aux secteurs sociaux, donnant ainsi une nouvelle impulsion à ce domaine dans le cadre d’une vision renouvelée, qui place le développement humain, la lutte contre la pauvreté et la marginalisation et la préservation du coût de la vie au centre des préoccupations.

Ce texte a été élaboré sur la base de trois axes complémentaires, à savoir la création des conditions d’une croissance économique forte et durable, la poursuite des réformes structurelles et sectorielles, qui visent à donner à l’économie nationale la force et la souplesse nécessaires pour renforcer sa capacité à faire face aux changements internes et externes ainsi que le développement des secteurs sociaux pour garantir la prospérité des différentes catégories sociales.

MAP

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