Ces chiffres confirment bien que l’immigration maghrébine au Canada est une affaire algéro-marocaine, souligne le quotidien. Pour ces migrants, Canada rime surtout avec Québec, où 90 % des demandes de visa sont déposées. Ce choix de la Belle Province n’est pas dû au hasard, mais au fait que le français y est pratiqué.
Et ce mouvement de population devrait s’accroître dans la mesure où le Canada, qui en 2005 avait prévu d’accueillir entre 220 000 et 245 000 nouveaux résidents permanents, s’est fixé le même objectif pour 2006. Le Canada a besoin des talents des immigrants et du dynamisme qu’ils apportent au pays. Pour bâtir son avenir et garantir sa prospérité économique, il doit accueillir un nombre accru d’immigrants, estime le rapport annuel au Parlement canadien sur l’immigration, cité par le quotidien.
La sélection des nouveaux résidents économiques est fondée sur un système de points. Le niveau d’études équivaut à 25 points et la connaissance du français et de l’anglais à 24 points. Viennent ensuite l’expérience professionnelle, 21 points, l’âge, 10 points, l’existence d’un emploi réservé au Canada, 10 points, et la capacité d’adaptation, 10 points également. Le candidat à l’exil doit obtenir un minimum de 67 points pour obtenir son visa.
Ce système de sélection semble bien rodé et pourtant, fin 2004, on a dénombré pas moins de 700 000 dossiers restés en souffrance. Pour résoudre les difficultés rencontrées dans la gestion des demandes, Ottawa prépare la mise en place d’un système informatique unique, baptisé Système mondial de gestion des cas (SMGC).