Le duo qui avait brandi des armes blanches l’a menacé de meurtre s’il s’avise d’alerter quiconque. Alain n’avait pas le choix que d’obtempérer à leur ordre. Les deux individus lui ont ordonné d’ouvrir son coffre-fort qu’il avait placé dans la chambre à coucher. Il renfermait un petit trésor: 160.000 dirhams. Ils l’ont subtilisé avant de dérober également trois téléphones cellulaires et une montre de grande valeur. Avant de partir, ils ont coupé le fil du téléphone, l’ont ligoté et mis un mouchoir dans la bouche. Alain est arrivé ensuite à se libérer pour aller alerter la police.
Les éléments de la police, épaulés par leurs collègues de la sûreté préfectorale, l’ont accompagné à sa villa pour effectuer le constat d’usage. D’abord, ils ont remarqué qu’il n’y avait aucune trace d’effraction sur la porte d’entrée.
Qui avait les clés de la villa à part son propriétaire? Alain a alors informé les enquêteurs que sa domestique, Zahira, avait le double des clés. Peut-elle être l’auteur du vol ? Les enquêteurs l’ont interpellée. Elle a nié au départ. Mais les enquêteurs de la PJ l’ont soumise à un interrogatoire. Zahira a avoué avoir monté ce hold-up avec son frère, Abdelilah, un repris de justice. Elle lui a remis le double de la clé de la villa. Avec deux autres acolytes, Abdelilah est passé à l’acte. Au moment où l’un des deux complices s’est chargé de maîtriser le veilleur de nuit du quartier, le second et Abdelilah sont entrés dans la villa.
La police est allée à la recherche de Abdelilah au douar Houaoura, à Had Soualem. Elle n’a trouvé que sa mère. Cette dernière a confié que son fils lui avait remis le butin et lui a demandé de le remettre à sa sœur Amina, demeurant à Derb Raja, à Hay Hassani. Chez cette dernière, les enquêteurs ont saisi la somme de 110.000DH. Zahira, sa mère et sa sœur ont été arrêtées et traduites devant la justice. Abdelilah et ses deux acolytes sont toujours en fuite.
Abderrafii ALOUMLIKI
Aujourdhui.ma