Malgré une lettre écrite au ministre de l’Intérieur et un recours auprès du tribunal administratif, le jeune homme craint de ne pas être entendu, note le journal, rappelant que Youssef était arrivé en 2001 en France où il avait trouvé un petit boulot dans une pizzeria pour payer ses études en mécanique.
Après avoir gravi les échelons, de livreur, à chef d’équipe, Youssef a décidé, en 2003, de racheter avec un associé le fonds de commerce, rappelle le journal, ajoutant qu’en raison de la surcharge de travail, il n’avait pas obtenu son diplôme et sa demande de renouvellement du titre de séjour avait été alors rejetée.
Je ne comprends pas. J’ai fait toutes les démarches à la chambre de commerce. J’ai payé les charges patronales et personne ne m’a demandé de papiers, confie-t-il au quotidien.
La Confédération générale du patronat des petites et moyennes entreprises
(CGPME) a affiché son soutien au jeune homme dans une lettre adressée au préfet de Loire-Atlantique.
Qu’un entrepreneur, dont la France manque cruellement, issu en outre de la diversité, soit complètement engagé financièrement et socialement dans ses actes d’entreprendre, mérite quand même une attention particulière, lit-on dans cette missive.
Le jeune marocain est également appuyé par le délégué général du syndicat à Nantes pour qui, Youssef a toute sa place dans l’entreprise en France, étant entendu qu’il ne profite pas abusivement des allocations et autres facilités.
Mais, la préfecture de Nantes ne partage pas ces avis et souligne que le jeune marocain ne dispose pas d’un titre de séjour lui permettant de travailler officiellement en France.
Par : MAP