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Le communiqué du ministère marocain des Affaires étrangères estime « inopportune » la visite que devait effectuer Ahmed Ouyahia au Maroc les 21 et 22 juin, et ce, en l’« attente d’une clarification des intentions réelles, actuelles et futures de l’Algérie quant à ses rapports avec le Maroc et à l’édification maghrébine ».
Porté sur la provocation et semant la zizanie dans son voisinage dans le but d’imposer son leadership à la région maghrébine, le régime algérien se plait à souffler le chaud et le froid dans ses relations avec le Maroc, mais n’est pas habitué à de fermes réactions de la part de Rabat. Jusqu’à présent conciliant et veillant à trouver une solution politique aux problèmes avec l’Algérie, le Maroc a fini par adopter un autre ton avec son voisin de l’Est plus adapté à la nature agressive du régime algérien.
N’est-ce pas l’Algérie qui voulait que l’affaire du Sahara ne continue pas d’entraver le développement des relations entre les deux poids lourds du Maghreb ? Maintenant que le Maroc, par responsabilité envers les peuples maghrébins, a évolué dans ce sens, le régime algérien n’a rien trouvé de mieux que de se mettre à jeter de l’huile sur le feu, prouvant si besoin est que la réconciliation et le renforcement des relations maroco-algériennes au profit des deux peuples n’ont jamais constitué un réel objectif pour Alger. Le pragmatisme et la bonne volonté affichée du Maroc, comme le prouvent les positions du Souverain lors de Son séjour à Alger en mars dernier, ont fini par dévoiler les intentions peu avenantes du régime algérien.
Qu’on en juge : A quelques jours du Sommet maghrébin de Tripoli, l’édification de l’UMA étant un profond souhait, un grand espoir et un motif de fierté pour les peuples de la région, le président Bouteflika n’a rien trouvé de mieux que de réaffirmer son soutien aux séparatistes polisariens dans le but avéré de saboter le sommet de Tripoli. Décidés à plonger la région maghrébine dans le chaos, les responsables algériens ont lâché les terroristes du GSPC, création de la Sécurité militaire algérienne, contre la Mauritanie de manière à déstabiliser ce pays de l’UMA. Les polisariens, de leur côté, se sont sentis suffisamment appuyés par Alger pour se mettre à menacer de reprendre les armes contre le Maroc. Les hauts gradés de l’armée algérienne, qui n’évoluent qu’en eaux troubles, doivent se sentir comblés par la recrudescence de la tension dans la région maghrébine, de manière à continuer à piller et dilapider les richesses du peuple algérien à travers les achats massifs d’armement, instruments de la mort qui ne serviront jamais à l’unification du Maghreb, bien au contraire.
Mais que voulait venir dire ou faire au Maroc M. Ouyahia, lui dont le parti vient de se prononcer à nouveau pour l’autodétermination du « peuple sahraoui », jetant aux orties les positions du Conseil de sécurité des Nations Unies appelant à une solution négociée du conflit au Sahara marocain ?
Que le régime algérien cesse de se voiler la face et de tenter d’induire en erreur l’opinion publique internationale avec des principes affichés vidés de leur signification et pervertis, tel le droit des peuples à l’autodétermination, car le Maroc, Roi et peuple, de Tanger à Lagouira, est mobilisé pour défendre l’intégrité territoriale du Royaume. Et ce ne sont pas les quelques éléments subversifs téléguidés par Alger pour semer le trouble et l’anarchie au Maroc qui arriveront à détourner l’attention du crime horrible dont le régime algérien est complice : la séquestration de milliers de citoyens marocains dans les camps de la honte de Lahmada, une atteinte aux droits humains et un défi lancé à la face de la communauté internationale.
Ahmed NAJI
source:lopinion
