C’est une authentique autodétermination mais celle-là, elle est consensuelle, et validée par les Nations unies. Le message est bien entendu adressé à la vraie partie au conflit, c’est-à-dire l’Algérie. Le rendez-vous démocratique du 7 septembre est, quant à lui, reformulé par le Souverain dans le sens d’une contribution nette à la consolidation de la démocratie. Il ne peut donner lieu, si les partis politiques nationaux font preuve de sérieux, à une quelconque surenchère, même si c’est dans la nature de l’exercice électoral. Les défis qui attendent le pays ne peuvent plus s’accommoder d’une approche politique fondée sur l’opportunisme. Il nous faut de vrais programmes réalistes, portés par des responsables — ministres ou députés — sérieux et compétents. Notre pays ne pourra, pour aller de l’avant, se satisfaire, dans ce domaine, passivement, d’une logique formelle de chiffres alors que sa feuille de route est connue. Là aussi le message est clair. Le chef de l’Etat est très exigeant sur la qualité du prochain exécutif — un enjeu de taille dans une Monarchie exécutive —, et il semble ne pas vouloir transiger sur les compétences qui doivent finir le travail entamé et les nombreux chantiers ouverts. Si pour faire vivre, pour la forme, une démocratie représentative animée par un personnel politique de mauvaise qualité, on doit prendre du retard sur les réalisations attendues, la réponse est bien entendu négative. C’est on ne peut plus clair.
Khalil HACHIMI IDRISSI
Aujourdhui.ma