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A chaque fois, le scénario se voulait sans faille. Les bandits attaquaient leur cible, menaçaient les convoyeurs à l’arme blanche et se sauvaient à bord de grosses motos. Parfois, le recours à la violence n’est pas exclu. C’était le cas lors d’un vol perpétré à Casablanca. A l’occasion, les brigands ont agressé un commerçant avant de lui soutirer 140 mille dirhams. Le film de ces opérations n’a pas connu trop de suspens. Les acteurs, dont une fille de 22 ans, sont tombés rapidement dans les filets de la police. Plus hitchcockienne est l’histoire des brigands qui ont été neutralisés en février dernier à Casablanca. Ceux-ci ont une autre spécialité : le vol des plus belles voitures. Organisés en réseau, ces voleurs…de luxe avaient pendant longtemps fait parler d’eux à Casablanca, à Rabat, à Marrakech, et dans plusieurs autres villes du Royaume. Avant d’être arrêtés, ils avaient pu s’approprier une cinquantaine de berlines. Ces bandits urbains ont leurs pairs dans le monde rural. Ceux-ci utilisent également de gros moyens pour réussir leurs coups : des jeeps, des camions, des renforts de complices… Seulement, les brigands du Far West restent insaisissables. A chaque fois que la saison agricole est bonne, ils sèment impunément la terreur à la campagne. Actuellement, en plusieurs localités de la province de Settat, les paysans ne parlent plus que des voleurs de bétail qui ont visité, de nuit, l’une ou l’autre écurie dans les douars avoisinants. Chaque nuit, ces fermiers montent la garde comme ils peuvent. Ils veulent à tout prix éviter les mauvaises surprises. En somme, les vols deviennent surprenants au Maroc. De plus en plus, ils sont sophistiqués. Le plus souvent, ils sont savamment préparés. Leurs auteurs sont de véritables professionnels. Les fins limiers ont donc tout intérêt à se mettre à niveau.
Mohamed Zainabi
lereporter.ma
