Condoléances de S.M. le Roi à S.M. la Reine Elisabeth II

S.M. le Roi exprime également la solidarité du Royaume du Maroc avec le Royaume-Uni ami, soulignant que les deux pays entretiennent des relations séculaires basées sur l’attachement indéfectible aux idéaux universels de démocratie, de liberté et de paix, et à la sacralisation de la vie humaine.

Les sept attentats revendiqués par un groupe islamiste proche d’Al-Qaïda jusqu’ici inconnu ont fait, selon un premier bilan de la police londonienne, plusieurs dizaines de morts et 1.000 blessés hier à Londres dans le métro et un bus, une «série d’attaques terroristes» destinées à «coïncider» avec le G8 de Gleneagles (Ecosse), selon Tony Blair.

Outre les deux tués à la station de métro d’Aldgate annoncés de source officielle britannique, les explosions ont grièvement blessé 150 personnes, a déclaré Scotland Yard.

Dans le même temps, le ministre italien de l’Intérieur, Giuseppe Pisanu, a fait état, sans révéler ses sources, d’un bilan d’«au moins 50 morts».

Ces attentats sont survenus au lendemain de l’annonce du choix de Londres pour organiser les Jeux Olympiques de 2012 et le jour même de l’ouverture du sommet des sept pays les plus industrialisés et de la Russie en Ecosse. «Les vaillants moujahidine (combattants) ont mené la louable conquête de Londres. Et voici la Grande-Bretagne qui brûle de peur, de terreur et de frayeur du nord au sud et d’est en ouest», lit-on dans un communiqué de «L’Organisation Al-Qaïda/Jihad en Europe» diffusé sur un site internet islamiste et dont l’authenticité ne peut être établie.

Ce groupe islamiste a non seulement revendiqué en ces termes les attentats, mais a menacé de s’attaquer à d’autres pays européens, s’ils ne retiraient pas leurs troupes d’Irak et d’Afghanistan, citant notamment le Danemark et l’Italie.

Parallèlement, l’IRA (Armée républicaine irlandaise) a affirmé n’avoir «aucun rapport quel qu’il soit» avec les explosions. «Il est raisonnablement clair qu’il y a eu une série d’attaques terroristes à Londres», a dit à Gleneagles, avant de regagner la capitale britannique, le Premier ministre Tony Blair, visiblement très ému.

Il a précisé que le sommet regroupant Etats-Unis, Royaume-Uni, Allemagne, Canada, Italie, France, Japon et Russie se poursuivait et qu’il y reviendrait «plus tard dans la soirée», qualifiant ces attentats de particulièrement «barbares», au moment où le G8 cherche des solutions à la pauvreté dans le monde.

«Nous craignons que ce soit une attaque coordonnée», a, de son côté, affirmé Sir Ian Blair, le chef de Scotland Yard, d’après lequel il y a eu sept explosions, six dans le métro et une dans un autobus.

Un de ses adjoints a précisé que des traces d’explosifs avaient été découvertes sur deux des sites.

La première déflagration, qui a fait plusieurs blessés, a eu lieu jeudi à 08H49 (07H49 GMT) dans la station de métro de Liverpool Street, quartier financier au centre de la capitale britannique. Le trafic sur les lignes a été totalement suspendu et des milliers de passagers ont dû être évacués.

Une autre explosion s’est produite dans un autobus à Tavistock Place, près de Russell Square, dans le centre-ville. Un témoin a dit qu’il avait vu des corps alignés dans la rue, et d’autres déchiquetés dans le bus. «C’était terrible, le bus est parti en pièces. Il y avait tant de corps sur le sol», a raconté Ayobami Bellon, 46 ans. «L’arrière du bus avait disparu. Il a été complètement soufflé, un corps pendait et il y avait des corps sur la route, c’était horrible». Il a ajouté qu’il avait vu des gens dans le bus amputés des bras et des jambes.

Un autre témoin a déclaré à la BBC que son ami avait «vu le bus éventré comme une boîte de sardines et des corps un peu partout».

Paul Woloszyn, qui se trouvait à la station de métro de Blackhorse Road, a souligné que les passagers avaient été informés qu’il y avait «une bombe à la station de Liverpool Street». «J’étais dans le métro, ils ont arrêté le train et demandé à tout le monde de sortir et d’évacuer la station».

Dans le monde entier, les messages de sympathie et fermes condamnations de ces attentats se sont multipliés. La «guerre contre le terrorisme continue», a lancé le Président américain George W. Bush à Gleneagles, où une déclaration du sommet du G8 sur les attentats de Londres est attendue dans la journée.

«L’Union européenne sera aux côtés du peuple britannique contre le terrorisme et pour la liberté et la démocratie», s’est exclamé le président de la Commission européenne, José Manuel Durao Barroso, emboîtant le pas à la plupart des dirigeants européens, de l’Allemand Gerhard Schrvder au Français Jacques Chirac.

Le pape Benoît XVI a, lui, parlé d’«actes barbares» et la Russie a «résolument» fustigé ces actions terroristes. Dans le même temps, les célébrations prévues au Royaume-Uni pour fêter l’obtention des JO-2012 ont été suspendues. Quant aux mesures de sécurité, elles ont été renforcées un peu partout en Europe. BAA, la société qui gère les principaux aéroports de Londres, a fait savoir qu’elle était en train de passer en revue les équipements de sécurité, tandis que des «consignes de sécurité maximum» ont été données pour intensifier les contrôles des passagers du train Eurostar reliant Paris à la capitale britannique.

La France a fait passer son niveau de vigilance antiterroriste au niveau rouge, la compagnie publique des transports berlinois (BVG) s’est mobilisée, tout comme le métro de Moscou, et le chef du gouvernement espagnol José Luis Rodriguez Zapatero a annoncé l’activation de «tous les systèmes d’alerte et de prévention» en Espagne. La sécurité a également été renforcée dans le métro de Washington, ainsi que par la principale compagnie ferroviaire américaine, Amtrak.

Les attentats de Londres ont provoqué une chute des bourses européennes, du Footsie-100, l’indice des principales valeurs de la place londonienne, à la bourse de Francfort. Toutefois, le président de la Banque centrale européenne Jean-Claude Trichet a considéré qu’une action concertée avec la Banque d’Angleterre sur les marchés financiers n’était pas nécessaire pour l’instant.

Par ailleurs, le ministre israélien des Finances Benjamin Netanyahu devait participer jeudi à une réunion d’investisseurs dans un hôtel situé au-dessus d’une des stations de métro touchées par les explosions, a déclaré l’un de ses collaborateurs, Oren Helman.

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source:lematin

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