Le processus euro-méditérranéen manque également de visibilité. C’est la raison pour laquelle les politiques euro-méditerranéens courtisent également les médias.
L’Europe communique mal. Avant la date fatidique du 27 novembre, levant le rideau sur le sommet euro-méditerranéen, les invitations se multiplient.
Dans ce même cadre, des voix plurielles ont lancé un cri de cœur à l’Union européenne, l’incitant à soutenir et accompagner les réformes engagées par le Maroc dans les domaines institutionnels, politiques, économiques et sociaux.
Ce soutien gagnerait à être plus engagé, plus soutenu et plus important, au regard de la longue histoire des relations entre le Royaume et l’Europe, tant au plan bilatéral que multilatéral. Ces voix se sont élevées en chœur, deux jours durant, à l’occasion de ce Congrès international, qui s’est déroulé à Madrid sous le thème «Europe-Maroc : dix ans du Processus de Barcelone», à l’initiative du Centre des études de coopération au développement (CECOD) à l’université San Pablo CEU.
Le ministre espagnol des Affaires étrangères, Miguel Angel Moratinos, a affirmé, à cette occasion que le «statut avancé» proposé par l’UE au Maroc était «insuffisant» au regard du rôle «fondamental que joue le Royaume dans la zone méditerranéenne».
Le responsable espagnol a plaidé pour un statut du Maroc qui soit «très proche et quasi identique» à celui qui existe avec la Turquie, ajoutant que le développement des relations avec le Royaume doit être un «objectif prioritaire» de la politique espagnole et de l’UE, car «jour après jour, les relations avec le Maroc nous affectent dans des secteurs aussi divers que l’économie, l’immigration, le commerce ou le terrorisme».
Les participants à ce congrès se sont également penchés sur le problème de l’immigration. Ce dossier a servi d’argument de taille pour souligner le caractère vital d’une relation fluide entre le Maroc et l’UE.
source:lematin